vendredi, mars 29, 2024

La communauté d’origine guinéenne domine le commerce de détail au Fouladou

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Etablie depuis longtemps dans la capitale du Fouladou, la communauté d’origine guinéenne domine le commerce de détail. Mais les choses commencent à évoluer.

A Kolda, le commerce constitue une activité économique phare et beaucoup de personnes sont attirées par ce travail attractif mais plein de pièges. La colonie d’origine guinéenne établie dans la ville de Coly Dado depuis de longues années, tient presque le monopole du commerce de détail. Il suffit d’un tour dans le marché pour s’en convaincre.L’essentiel des cantines du marché central est détenu par ces guinéens d’origine dont la plupart sont de la troisième ou deuxième génération. La langue de transaction reste le pulaar. Ils ont acquis depuis longtemps la nationalité sénégalaise. Le commerce de détail est un apprentissage à la gestion des grandes boutiques. En plus des sédentaires, certains parcourent de Louma en Louma pour vendre.

Etablie à Kolda il y a six ans, Woury Barry, forain, explique que «depuis que je suis arrivé ici à Kolda en fin novembre 2007, je m’efforce de faire du commerce au marché central et je parcours les louma pour vendre du matériel de vaisselle, des denrées alimentaires et autres matériels plastiques. Au début je prenais ma marchandise auprès d’un demi grossiste ; un compatriote guinéen ; mais avec le temps j’ai diversifié mes fournisseurs. Je vends divers articles. Je n’ai pas de place fixe mais je paie régulièrement mes taxes». Cette solidarité permet à ces guinéens d’origine de dominer ce secteur depuis plusieurs années au Fouladou.

Les autres activités du secteur informel n’échappent pas à cette communauté. Il en est ainsi de la vente de la viande « la boucherie » comme appelé ici. La vente de la cola qui provient le plus souvent de leur pays d’origine, reste un domaine réservé. Et beaucoup de commerçants ayant aujourd’hui des cantines au marché central ont fait leur premier pas dans ce métier avec ce « fruit » échangé par unité ou à la pesée.

Le marché ce n’est point l’apanage des hommes. Beaucoup de femmes ont leurs étals et se bousculent chaque jour dans cet espace devenu très exigüe. A l’image d’Aissatou Diallo, entourée de bidons remplis d’huile de palme. Bientôt la quarantaine, cette dame bien dotée par la nature avec un teint clair répond avec le sourire : « Certes il y a beaucoup de vendeurs qui parlent le pulaar du fouta mais cela ne signifie pas qu’ils sont d’origine guinéenne. Aujourd’hui dans le marché les choses commencent à changer il y a des Baol Baol, des peulh du fouladou qui ont leur cantine. Le marché est aujourd’hui très ouvert on y retrouve des personnes d’origines diverses. »

Cette remarque d’Aissatou est vérifiable au niveau de la vente de la friperie dominée par les Baol Baol, celui de l’électronique et du marché des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Au marché de la friperie communément appelé Feugue diaye, difficile de trouver un étal tenu par un guinéen. Pa Ndiaye, un des anciens de ce marché, confirme « les commerçants peulh ne se sont jamais intéressé à ce secteur je ne sais pas pourquoi. Je suis dans ce marché depuis bientôt vingt ans je n’en ai pas rencontré. »

« Pourquoi ce commerce est laissé aux autres par ces guinéens connu pour leurs sens des affaires ? », se demande-t-il.

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