mardi, avril 23, 2024

François Hollande se rend à Bangui (Centrafrique) où deux soldats français on été tués

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Deux soldats français ont été tués près de l’aéroport de Bangui, les premiers depuis le début de l’intervention en Centrafrique où se rend François Hollande en fin de journée, tandis que Jean-Marc Ayrault consulte mardi les parlementaires.

Dans la nuit, deux militaires du 8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine de Castres ont « perdu la vie pour en sauver beaucoup d’autres », a annoncé l’Elysée mardi matin.

Peu avant, la même source avait indiqué que le président Hollande se rendrait en République centrafricaine le soir, après avoir assisté à Johannesburg à l’hommage mondial rendu à Nelson Mandela.

Cette visite surprise intervient au cinquième jour de l’opération française « Sangaris » pour rétablir la sécurité dans un pays déchiré par des troubles meurtriers.

Mardi matin, Jean-Marc Ayrault réunit à Matignon les principaux responsables parlementaires pour les informer du déroulement de l’intervention française, qui ne suscite pas à ce stade de franche opposition.

La question de l’isolement de Paris devait cependant être posée par certains d’entre eux, même si les Etats-Unis ont annoncé lundi la mise à disposition de deux appareils de transport C-17 pour convoyer des troupes africaines, notamment burundaises, en Centrafrique, à la suite d’une demande d’assistance de la France.

Après avoir développé depuis vendredi des patrouilles en RCA, pays où toute organisation étatique a sombré, les soldats français ont entamé lundi à Bangui le délicat et dangereux désarmement des multiples milices et groupes armés.

Sondages contradictoires

Le Premier ministre devait donner de nouvelles précisions sur cette opération Sangaris – 1.600 hommes – à partir de 08H00 à Matignon devant les présidents des deux chambres, les responsables des groupes parlementaires, les présidents des commissions des Affaires étrangères et de la Défense.

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et celui des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, participaient à cette réunion de deux heures.

La séance des questions d’actualité à l’Assemblée mardi après-midi devait être remplacée par un débat sans vote ouvert par M. Ayrault.

L’article 35 de la Constitution prévoit que le gouvernement « informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l’étranger, au plus tard trois jours après le début de l’intervention », et « précise les objectifs poursuivis ».

L’ensemble des groupes s’exprimeront ensuite.

Il en sera de même au Sénat au même moment, où le discours de M. Ayrault sera lu par un ministre. Laurent Fabius devait s’acquitter de cette tâche, mais comme il accompagne le président François Hollande en Afrique du Sud pour l’hommage à Nelson Mandela, il devait être remplacé par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Dix mois après l’intervention française au Mali, l’opération Sangaris, sous mandat de l’ONU, est à ce stade soutenue sur l’ensemble de l’échiquier politique, malgré quelques réserves.

L’ex-ministre UMP Bruno Le Maire s’est dit « préoccupé » par une multiplication des engagements militaires de la France, mais le président de son parti Jean-François Copé, juge que « l’inaction et la passivité » ne sont « pas une option » en Centrafrique.

Il veut cependant une « feuille de route » claire.

Partie prenante du gouvernement, Europe Ecologie-les Verts a demandé un vote au parlement sur l’action militaire, soulignant qu’elle devait être « européenne ».

Le chef de file des députés Verts Jean-Vincent Placé a pour sa part salué mardi la détermination du chef de l’Etat.

Le coprésident du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon appelle à « la plus grande vigilance » sur les conditions d’engagement des forces françaises, sans pour autant s’y opposer.

Pour le FN, « cette intervention, nécessaire d’un point de vue humanitaire, est également conforme aux intérêts de la France dans la région », « zone d’influence indispensable ». Marine Le Pen, favorable à l’intervention française au Mali, lancée en janvier 2013, avait critiqué le soutien français aux rebelles en Syrie.

Les premiers sondages réalisés sur Sangaris ont donné des résultats contradictoires: 64% de Français opposés, dans un baromètre OpinionWay réalisé avant le début de l’intervention, 51% fabvorables, dans un Ifop réalisé après le début de l’intervention.

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