Fabienne Kabou, 36 ans, a livré sa version des faits aux enquêteurs et au Parquet de Boulogne-sur-Mer le samedi 30 novembre. D’après ses aveux, c’est elle qui a assassiné son enfant, la petite Adélaïde, âgée de 15 mois. La mère aurait prémédité son geste plusieurs jours à l’avance. Elle se serait rendue sur la plage de Berck dans le but de mettre fin aux jours de la fillette. Elle l’a déposée au bord de l’océan, vivante, alors que la marée montait. Un geste que les enquêteurs ont du mal à expliquer.
Fabienne Kabou justifie son meurtre en évoquant les difficultés personnelles que lui procurait la charge de son enfant. Selon elle, sa maternité était incompatible avec sa vie de couple. La femme dit avoir eu son enfant avec son compagnon actuel, un sculpteur âgé de 63ans. L’homme n’aurait pas été informé par sa compagne du meurtre de l’enfant, Fabienne Kabou ayant déclaré au père de la fillette l’avoir confiée à sa mère, au Sénégal. Selon le JDD, la jeune femme serait « complètement dépendante de son compagnon ». Lui, s’est dit « effondré » dans une interview au Parisien.
Sans emploi et isolée
Sans emploi, la mère présumée infanticide étudie la philosophie. « Elle ne cherche pas à se trouver des excuses. Au contraire, elle dit n’être pas défendable », a fait savoir son avocate au tribunal, qui estime par ailleurs que Fabienne Kabou s’exprime bien » et est « particulièrement intelligente ». Son avocate a également estimé qu’elle était « passée à l’acte dans un moment de détresse, de solitude absolu ». « Elle était dans un isolement total. Il y avait des difficultés dans son couple et elle n’avait aucun lien avec sa famille » a-t-elle rajouté.
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