samedi, mai 10, 2025

Mamadou Diop Decroix : avoue sa « tristesse » de voir son ancien mentor Landing Savané, dans cette situation d’isolement

Ne ratez pas!

L’émission Grand Oral de la radio Rewmi FM recevait ce samedi matin l’honorable député Mamadou Diop Decroix. Interrogé par Fatou Ngom Thiam et Pape Souleymane Kandji, le secrétaire général d’AJ/PADS s’est exprimé sur un certain nombre de questions qui ont animé l’actualité politique nationale : sa dernière sortie politique, la réforme des institutions, la vie de son parti, ses relations avec Landing Savané,…

Le député non inscrit à l’Assemblée nationale s’est largement appesanti sur son document contenant sa « vision du Sénégal de demain », un texte élaboré au terme de dix mois de recherche préconisant « le changement de cap » dans la façon de faire de la politique dans le pays. Selon lui,  » Quand vous vous engagez en politique, dans un pays comme le nôtre, vous n’avez pas le droit de rester silencieux par rapport aux alternatives qui peuvent ou devraient se présenter par rapport à une situation assez difficile. Voilà, pourquoi la direction du parti et moi-même, avons pensé depuis janvier-février de cette année nécessaire de réfléchir» sur ce type de document qui s’inscrit dans une logique d’éthique « de responsabilité ».

Pour l’ex-compagnon de Landing Savané, « il faut, quand vous avez des ambitions pour votre pays, pouvoir dire aux citoyens sénégalais ‘’voici comment je compte résoudre les problèmes auxquels vous êtes confrontés’’ ». « Traditionnellement, poursuit-il, l’opposition dit ‘’non, nous on ne propose pas, nous ne sommes pas un cabinet d’études, ceux qui sont élus n’ont qu’à se débrouiller’’ mais, je pense qu’on doit faire comme les autres ; quand ils disent A n’est pas bon, c’est B qui est bon, ils vont dire pourquoi A n’est pas bon et pourquoi B est bon, c’est ce que nous avons essayé de faire ».

A qui s’adresse son document ? « Je parle au peuple puisqu’on a élu un président de la République en 2012 qui avait promis beaucoup de choses et, ses promesses attendent encore d’être satisfaites et il y a quand même un désarroi, aujourd’hui, au Sénégal. Regardez, il y a même un manque de confiance en soi. C’est pourquoi j’ai appelé ce document Guëm Sunu Bop. Regardez la montée fulgurante des jeux de hasard dans notre pays, la montée fulgurante de l’insécurité ». Pour lui, « ça a un sens si on l’interprète ; donc c’est ce désarroi, ce manque de perspectives, cette remise en cause de l’ensemble des valeurs qui nécessitent que nous essayons de nous recentrer sur l’essentiel et de trouver aux sénégalais une feuille de route et leur indiquer que les choses ne sont pas perdues. D’autres avaient le même niveau de développement que nous, ils ont réussi à se développer ; il n’y a pas de raison que nous ne puissions pas, nous aussi, nous développer. Voilà ce que nous avons essayé de montrer à travers la vision qu’on a déclinée à travers les différents secteurs d’activités économiques ou sociales».

Sur les questions de la traque des biens mal acquis et du dialogue entre le pouvoir et l’opposition, l’ancien ministre d’Etat auprès du président Wade estime que « le régime semble s’arcbouter sur une position qui, à mon avis, n’est pas productive car ne lui permettant pas d’avancer » ; avant de poursuivre, « évidemment, ceux qui sont dans l’opposition considèrent qu’ils sont pourchassés puisqu’il y a un parti qui s’appelle le Parti démocratique sénégalais qui a été la colonne vertébrale de la Coalition qui a dirigé ce pays entre 2000 et 2012. Ce parti-là est aujourd’hui attaqué, l’ancien président de la République a son fils qui est emprisonné par un tribunal d’exception. Franchement, il y a là une situation délétère ». Selon le leader d’AJ/PADS, « l’opposition et tous les honnêtes gens disent que ça ne va pas, il y a quelque part une volonté d’exercer la force de l’Etat (qui ne s’applique pas, cette fois-ci, sur le droit) sur des personnes qui sont des adversaires politiques. C’est une situation très sérieuse dont il faut s’occuper ».

Enfin, évoquant ses relations avec son ancien chef de parti, Mr Diop Decroix dira qu’il « n’a jamais eu de problèmes personnels » avec son « grand frère », avant d’ajouter qu’il a constaté, depuis lors, que ce dernier « n’est associé à rien, puisqu’il n’ y a pas deux AJ, il n’y en a qu’un seul (…) Lui, il n’a pas de récépissé, de reconnaissance ; s’il a des papiers, il pourra reprendre sa place dans l’échiquier politique, participer aux discussions ». La position actuelle de Landing Savané, ne le laisse, cependant, pas de marbre. Il avoue sa « tristesse » de voir son ancien mentor dans cette situation d’isolement.

REWMI.COM/AW

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

La période de vérification reCAPTCHA a expiré. Veuillez recharger la page.

Articles récents

Pérennisation des cantines scolaires : CICODEV mène le plaidoyer à Kolda

Kolda, a accueilli jeudi dernier une journée de plaidoyer en faveur de la pérennisation des cantines scolaires. Organisée par...

Notre sélection pour vous