Le secrétaire d’Etat américain John Kerry et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif se sont rencontrés jeudi en tête-à-tête à l’ONU pour discuter du dossier nucléaire iranien, une première historique.
A l’issue de la rencontre, M. Zarif, très détendu lorsqu’il s’est adressé à la presse, a insisté sur « la nécessité de poursuivre ces discussions pour leur donner l’impulsion politique nécessaire et pour parvenir à un accord dans un délai raisonnable ».Il a précisé qu’avec ses homologues, ils s’étaient fixés d’essayer de parvenir à un accord « d’ici un an ».
M. Kerry s’est lui réjoui d' »un changement de ton » et de vision, lors de cette brève rencontre, mais a souligné qu’il restait « beaucoup de travail à faire ».
Les deux hommes se sont parlés en tête à tête à l’issue d’une réunion également sans précédent entre M. Zarif et ses homologues des grandes puissances – dont M. Kerry- durant lesquels tous se sont accordés pour de nouvelles négociations sur le nucléaire iranien à Genève les 15 et 16 octobre prochain.
« C’était une réunion dense, l’atmosphère était bonne, énergique, nous avons discuté de la façon d’avancer, selon un calendrier ambitieux, pour voir si nous pouvions faire rapidement des progrès », a expliqué la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, en annonçant la reprise des négociations.
M. Zarif a cependant précisé que le niveau de la rencontre – ministérielle ou autre – n’avait pas encore été fixé.
Le président iranien Hassan Rohani, qui a adopté un ton nettement plus conciliant que ses prédécesseurs dans ce dossier, a promis jeudi à New York des négociations « de bonne foi » sur le dossier. « Nous sommes prêts à nous engager sérieusement dans le processus en vue d’un accord négocié et mutuellement acceptable, et à le faire de bonne foi », a-t-il déclaré.
Il avait indiqué mercredi sa volonté d’arriver à une solution rapide dans le dossier nucléaire, évoquant un calendrier de « trois mois ». Six mois seraient « encore bons », mais cela devrait être une question de « mois, pas d’années », avait-il dit.
Les dernières négociations sur le dossier nucléaire iranien, qui n’avance pas depuis huit ans, avaient eu lieu à Almaty au Kazakhstan en avril.
Source: RTLInternational