mardi, avril 16, 2024

Kolda : Le retour des pluies fait renaître l’espoir chez les paysans

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Le retour des pluies suscite un nouvel espoir chez les paysans qui, pour la plupart, ont repris les semis. Mais, l’inquiétude demeure encore à cause du grave déficit pluviométrique qui continue de se creuser. Tous les postes pluviométriques de la région sont actuellement déficitaires à l’exception de Pakour, dans le département de Vélingara.

Après une longue pause pluviométrique de près de 20 jours, les pluies sont encore de retour dans la région de Kolda. De fortes pluies se sont abattues au cours de ces derniers jours dans les trois départements, faisant renaître l’espoir chez les paysans. Les producteurs qui avaient commencé à désespérer à cause du grave déficit pluviométrique, ont repris les semis de toutes les spéculations notamment l’arachide, le mil, le sorgho, le maïs et le riz. C’est le cas dans le département de Kolda où toutes les opérations culturales ont été reprises après cette longue pause pluviométrique. «Les semis et les labours ont repris un peu partout et tout porte à croire que les producteurs veulent profiter de ces pluies pour procéder à tous les semis.

Dans le département de Vélingara, après une baisse du rythme, les semis ont repris et les opérations de préparation de sol (labour et grattage) se poursuivent normalement. Des levées sont constatées pour les premiers semis qui sont au stade de plantule. C’est le même constat dans le département de Médina Yoro Foulah où les semis ont également repris de plus belle, même si la répartition des pluies dans le temps au cours de cette semaine n’est pas des meilleures : 2 à 3 jours de pluie maximum après un longue période sans pluie», déclare Abdoul Seydi, Directeur régional du développement rural (Drdr) de Kolda à travers un rapport sur la situation de la campagne agricole. Les producteurs du département de Médina Yoro Foulah, principal grenier de la région de Kolda, avaient déjà procédé aux semis des céréales notamment le mil et le sorgho, selon la Drdr. Ils se consacrent actuellement au coton et à l’arachide depuis le début de la semaine dernière. C’est dire que les paysans sont déjà en pleine campagne, même si l’inquiétude demeure encore à cause du grave déficit pluviométrique qui continue de se creuser selon les départements. «Sur les 12 postes de la région, seuls trois connaissent un situation plus ou moins favorable par rapport à 2012 à la même période. Les déficits, au lieu de s’estomper, sont en train de se creuser davantage. Ainsi le poste de Kolda est passé de moins 186,9 mm à moins 226,2 mm, tandis que celui de Dioulacolon est passé de moins 25,2 mm à moins 181,0 mm. Le poste de Vélingara qui avait un excédent de 49,6 mm n’est plus qu’à plus 12,2 mm, et Pata, malgré les 100,4 mm enregistrés au cours de la semaine, connaît un déficit de 44,7mm », précise-t-il.

Seul le poste de Pakour, dans le département de Vélingara, fait aujourd’hui exception à cette règle. Il affiche actuellement un excédent qui est passé de 37,4 mm à 56 mm avec 6 jours de pluie de plus que l’année dernière à la même période. Il convient de noter que pour les postes de Fafacourou et de Pata dans le département de Médina Yoro Foulah, même si les déficits persistent, ils ont tout de même diminué, passant respectivement de moins 40,1mm à moins 6,1 mm et de moins 62,5 mm à moins 44,7 mm.

Globalement, la situation phytosanitaire des cultures reste également calme. Aucun problème majeur n’est signalé pour l’instant dans le département de Kolda. Par contre, dans le département de Vélingara, la longue pause pluviométrique survenue dans le courant du mois de juin dernier a favorisé l’apparition de chenilles sur les jeunes plantules, obligeant certains paysans à reprendre les semis. On note la présence de chenilles dans les jachères du département de Médina Yoro Foulah, selon la Drdr. Le Service départemental du développement rural (Sddr) fait également état de l’apparition d’insectes de couleur noire sur les jeunes semis dans les villages de Kanel, Abécouta et Hamdallaye, dans la communauté rurale de Dinguiraye, et à Thialène et Tabanani dans celle de Niaming.

Mamadou Aliou DIALLO (lesoleil.sn)

2 Commentaires

  1. Je suis encore surpris et déçu qu'en 2013, avec le Fleuve Gambie, ce qui signifie que la nappe phréatique est loin d'être basse, que l'agriculture en Casamance dépend toujours de la pluie.

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