Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a plaidé jeudi pour un cessez-le-feu « immédiat » entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, assiégée et au bord de la famine, lors d’une nouvelle tournée dans la région qui l’a conduit au Caire.
Les États-Unis, alliés historiques d’Israël, ont pour la première fois présenté un projet de résolution à l’Onu appelant à un « cessez-le-feu immédiat » dans le territoire palestinien, plongé dans une crise humanitaire majeure après cinq mois et demi de guerre.
Ce changement de position a été annoncé mercredi par Antony Blinken en Arabie saoudite, première étape de sa tournée au Moyen-Orient qui se poursuivra vendredi en Israël.
M. Blinken a toutefois souligné que ce cessez-le-feu devrait être lié à la libération des otages enlevés durant l’attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre.
Jeudi, le ministère de la Santé du Hamas a annoncé la mort d’au moins 65 personnes dans des frappes israéliennes en 24 heures. Des témoins ont fait état de raids dans le centre du territoire et de combats autour de l’hôpital al-Chifa à Gaza-ville, dans le nord.
Lors de sa sixième tournée au Moyen-Orient depuis le début de la guerre, M. Blinken a rencontré jeudi au Caire le président Abdel Fattah al-Sissi pour discuter des moyens de parvenir à un cessez-le-feu, avant une réunion avec les chefs de la diplomatie de cinq pays arabes: Égypte, Qatar, Arabie saoudite, Jordanie, Émirats arabes unis.
Ces ministres ont appelé conjointement à « un cessez-le-feu complet et immédiat » et à « l’ouverture de tous les points de passage entre Israël et la bande de Gaza », afin de laisser passer l’aide humanitaire.
Parallèlement, les discussions sur une trêve se poursuivent à Doha entre représentants des États-Unis, du Qatar et de l’Égypte.