Le chef de la diplomatie britannique David Cameron a exhorté les autorités de Hong Kong à mettre fin aux poursuites engagées « pour des raisons politiques » contre le magnat des médias Jimmy Lai, qui va être jugé pour crimes contre la sécurité nationale.
Le Britannique Jimmy Lai, qui vient d’avoir 76 ans, est notamment accusé de « collusion avec des forces étrangères », en vertu d’une loi radicale sur la sécurité nationale imposée par Pékin en 2020, un an après les grandes manifestations pro-démocratie.
Son procès s’ouvre lundi à Hong Kong, où il est emprisonné depuis trois ans. Le magnat de la presse pro-démocratie, dont l’incarcération a suscité l’indignation de la communauté internationale, risque la prison à vie.
« Jimmy Lai a été pris pour cible dans une tentative évidente d’empêcher l’exercice pacifique de ses droits à la liberté d’expression et d’association », a affirmé David Cameron dans un communiqué publié dimanche.
Le chef de la diplomatie britannique s’est dit particulièrement préoccupé par « les poursuites engagées pour des raisons politiques » contre le patron de presse, appelant les autorités de Hong Kong à y mettre fin et « à libérer Jimmy Lai ».
David Cameron a rencontré mardi à Londres le fils du dissident, Sebastien Lai.
« Le Royaume-Uni s’oppose à la loi sur la sécurité nationale et continuera de soutenir Jimmy Lai et la population de Hong Kong », avait-il affirmé à cette occasion.
La rencontre a suscité l’ire de Pékin, qui a accusé le Royaume-Uni d’avoir des « intentions malveillantes » à l’égard de l’ancienne colonie britannique.
« Je demande instamment aux autorités chinoises d’abroger la loi sur la sécurité nationale et de mettre fin aux poursuites engagées contre toutes les personnes inculpées en vertu de cette loi », a réaffirmé David Cameron dimanche.
Cette loi est une « démonstration de la violation par la Chine de ses engagements internationaux », a-t-il déclaré.