mercredi, juillet 9, 2025

Coup d’Etat en Birmanie – La contestation s’amplifie, internet perturbé dans tout le pays

Ne ratez pas!

(Belga) Près d’un millier de Birmans manifestaient samedi à Rangoun, le plus gros rassemblement depuis le coup d’Etat contre Aung San Suu Kyi, tandis que les généraux putschistes, avec qui l’ONU a établi un premier contact, censuraient internet.

« A bas la dictature militaire Â», criaient des contestataires dans la capitale Ă©conomique, agitant des drapeaux rouges aux couleurs de la Ligue nationale pour la dĂ©mocratie (LND), le parti de l’ex-dirigeante de 75 ans, arrĂŞtĂ©e lundi. La Birmanie connaĂ®t des « coupures d’internet Â» dans l’ensemble du pays, constatait samedi l’ONG de surveillance d’internet, NetBlocks. Ces importantes perturbations « ont commencĂ© vers 10h00 Â» heure locale (04h30 HB), a fait savoir l’organisation. L’accès Ă  Twitter et Instagram avait Ă©tĂ© restreint vendredi soir pour tenter de faire taire la contestation, surtout sur les rĂ©seaux sociaux oĂą les hashtags #WeNeedDemocracy, #HeartheVoiceofMyanmar, #Freedomfromfear ont Ă©tĂ© utilisĂ©s des millions de fois. Le groupe norvĂ©gien Telenor, l’un des principaux opĂ©rateurs de tĂ©lĂ©communications du pays, a confirmĂ© que les autoritĂ©s avaient ordonnĂ© le blocage de ces plate-formes « jusqu’à nouvel ordre Â». « Nous sommes profondĂ©ment prĂ©occupĂ©s Â» par cette injonction qui porte atteinte « au droit des gens de faire entendre leurs voix Â», a indiquĂ© Ă  l’AFP un porte-parole de Twitter. L’armĂ©e avait ordonnĂ© deux jours plus tĂ´t d’empĂŞcher l’accès Ă  Facebook, principal outil de communication pour des millions de Birmans. Ces rĂ©seaux servent Ă  « provoquer des malentendus chez le public Â», a justifiĂ© le ministère des Transports et des Communications, dans un document que l’AFP a pu consulter. Pour tenter d’échapper Ă  la censure, des Birmans se tournent vers des VPN, outils virtuels qui permettent de contourner toute restriction gĂ©ographique. Christine Schraner Burgener, envoyĂ©e spĂ©ciale de l’ONU pour la Birmanie, a eu un premier contact avec les militaires. Elle a « clairement exprimĂ© notre position Â»: mettre un terme au coup d’Etat et libĂ©rer les personnes dĂ©tenues, a indiquĂ© vendredi Ă  la presse, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’ONU, Antonio Guterres. Mais le Conseil de sĂ©curitĂ© n’a pas formellement condamnĂ© le putsch dans sa dĂ©claration commune, Chinois et Russes s’opposant Ă  une telle prise de position. La Chine reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, oĂą elle a contrecarrĂ© toute initiative contre l’armĂ©e au moment de la crise des musulmans rohingyas. (Belga)

Articles récents

Pérennisation des cantines scolaires : CICODEV mène le plaidoyer à Kolda

Kolda, a accueilli jeudi dernier une journée de plaidoyer en faveur de la pérennisation des cantines scolaires. Organisée par...

Notre sélection pour vous