mardi, avril 30, 2024

Serigne Mbaye Thiam subit les affres des cadres de la SDE

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Le différend opposant la la SDE et l’Etat sénégalais est loin de connaître son épilogue. L’Union des cadres de la Sénégalaise des eaux (UDC) a noté ces derniers jours à travers les médias des sorties virulentes et d’une coïncidence troublante de représentants d’organisations syndicales de la SONES et de l’ONAS, donnant l’impression d’une mission commanditée dont le seul but semble être de jeter le discrédit sur les travailleurs de la SDE, indique un communiqué.

Dans le document  l’UDC se dit surprise par cette aversion affichée par ces organisations avec qui elle partage le secteur depuis plusieurs décennies. Et qui, poursuit l’UDC n’a finalement eu que le mérite «d’accentuer la confusion au sein de l’opinion publique et de raviver la tension dans un contexte déjà assez chargé».

Malgré les nombreuses «confusions et maladresses relevées dans ces exercices inopportuns de communication», l’Udc s’impose le devoir d’éviter toute polémique futile et fratricide ne présentant aucun intérêt pour les populations. Toutefois l’Udc tient juste à rappeler que les vaillants travailleurs de la Sde ont trouvé en 1996 un secteur agonisant et ont réussi au prix de grands efforts et de lourds sacrifices à redresser tous les indicateurs de performance de la société d’exploitation. En contribuant ainsi à assurer l’équilibre du sous-secteur et à restaurer la confiance des consommateurs et des partenaires financiers.

L’Udc reste aussi convaincue que l’équilibre et la durabilité de ce secteur tiennent avant tout à la cohésion et à la synergie qui existent entre les différentes entités qui le composent. Elle invite par conséquent les organisations syndicales susnommées ainsi que tous les acteurs à recentrer le débat et les réflexions sur les véritables défis du secteur.

Concernant le mot d’ordre de grève lancé par l’intersyndicale des travailleurs de la Sde, l’Udc, qui s’associe aux revendications portant sur l’augmentation de la part du personnel dans le capital de la future société d’exploitation, regrette cependant, que les négociations entre les différentes parties sur ce point aient accusé autant de retard, source de la situation de crise actuellement vécue.

«Rappelons que le processus de la réforme et les négociations avec les partenaires sociaux ont été lancés depuis bientôt 3 ans. Bien évidemment, l’argument selon lequel l’actionnariat du personnel n’est pas un droit est totalement réducteur et rétrograde. Il témoigne d’un manque manifeste d’ambition des personnes qui le défendent alors que la vision politique de renforcement de la participation du personnel était déjà un acquis depuis la réforme de première génération intervenue 20 ans plus tôt», fustigent les cadres de la Sde.

Pour eux, cette mesure traduisait la reconnaissance, par l’Etat, du mérite de cette composante majeure du système qui constitue, avec les consommateurs, les parties intéressées les plus constantes et les seules dont les intérêts vitaux sont totalement engagés. Dans le même registre, l’Udc recommande à l’Etat, par souci de transparence et en vertu des principes de bonne gouvernance, d’édicter et de publier les règles qui présideront à la sélection des détenteurs des parts de capital réservées au secteur privé national. Car, ce point demeure encore l’une des grandes inconnues du processus de recapitalisation et contribue malheureusement à alimenter les suspicions et autres supputations. Non sans regretter que l’absence d’une démarche à caractère inclusif soit l’une des plus grandes faiblesses de la présente réforme.

«En effet, l’Udc constate que, malheureusement et contrairement au processus de la première réforme intervenue en 1996, les travailleurs des sociétés d’eau ont été royalement ignorés lors de la seconde réforme. Pis, cette dernière n’a pas été évaluée en relation avec toutes les parties prenantes de manière à bénéficier du retour d’expériences de celle dite de première génération», martèle-t-elle.

Pour conclure, l’Udc invite par conséquent les différentes parties et plus particulièrement l’Etat du Sénégal à corriger ce «manquement» en conduisant dans l’immédiat des négociations ouvertes et transparentes avec les partenaires sociaux. En outre, l’Udc souhaite un dénouement heureux de cette crise dont les populations sont malheureusement les victimes innocentes, en vue de favoriser le démarrage du nouveau contrat d’affermage le 01 janvier 2020 dans un climat social apaisé.

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