jeudi, mars 28, 2024

« Aar li nu bokk » délocalise son combat à Guédiawaye

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Guédiawaye prochain point de chute du mouvement « Aar li nu bokk ». En effet, les opposants aux contrats gaziers et pétroliers liant le Sénégal à Frank Timis et Bp ont décidé de délocaliser leur rassemblement à Guédiawaye. Aar li niou bokk va manifester dans le fief du Maire Aliou Sall, accusé d’être l’instigateur et le principal bénéficiaire desdits contrats au détriment de l’Etat du Sénégal.

Le mouvement Aar li niou bokk va défier le maire de Guédiawaye, Aliou Sall dans son propre fief. En effet, le mouvement, qui regroupe la société civile et l’opposition, a décidé de déplacer ses manifestations qui tiennent depuis le début sur les allées du Centenaire, à Guédiawaye, ville dirigée par Aliou Sall, accusé d’avoir fait perdre plus de 10 milliards de dollars à l’Etat du Sénégal, au profit de l’homme d’affaires roumain Frank Timis et Bp.  «La bataille aura lieu. La victoire de Guédiawaye aura lieu. Nous vous donnons rendez-vous ce samedi dans la banlieue, à Guédiawaye», déclare Cheikh Tidiane Dièye, le Coordonnateur du mouvement, qui s’exprimait ce samedi, lors du troisième rassemblement du mouvement sur les allées du Centenaire. Malgré une mobilisation relative, Cheikh Tidiane Dièye affirme qu’il est convaincu que la prochaine manifestation drainera plus de monde. Il se dit également  rassuré et motivé par la présence des militants, avant-hier samedi. «Personne ne vous a convoyé à bord de cars, parce que nous sommes un peuple digne et debout», poursuit-il.  «Sénégalais debout et dignes, le Sénégal ne sera pas un pays où le président ignore combien de barils de pétrole sont produits dans son pays », dit-il encore.

D’autre part, s’agissant du rapport de l’Inspection générale d’Etat (Ige), le Coordonnateur du mouvement affirme qu’il existe bel et bien. Aussi, Cheikh Tidiane Dièye demande au président Macky Sall de le déclassifier et de le remettre au procureur de la République. A défaut, il promet de le rendre publique, puisqu’à l’en croire il est disponible sur internet. Mieux,  le Coordonnateur du mouvement Aar li nu bokk menace de mobiliser un million de personnes pour aller le remettre à la Division des investigations criminelles (Dic), la police chargée de mener l’enquête dans cette affaire. «Nous allons nous constituer partie civile et nous allons saisir la Cour suprême pour casser contrat. Nous n’allons pas accepter que Timis parte avec nos milliards», conclut-il.

En effet, le mouvement cherche à faire casser les contrats liant Frank Timis, Bp et Total à l’Etat du Sénégal. Et à en croire Ousmane Sonko, le Président Macky Sall  a bel et bien les moyens de le faire. Le leader de Pastef rappelle que l’ancien Président Abdoulaye Wade avait cassé le contrat qui liait Hydro Québec à l’Etat du Sénégal quand il est arrivé au pouvoir et s’est rendu compte que notre pays était lésé. «Macky  Sall doit renégocier les contrats, il a le pouvoir parce qu’il a cassé et renégocier le contrat de la construction de l’aéroport de Diass parce qu’il pensait que des gens du Pds avaient des intérêts. Donc, il peut le faire. Nous allons continuer la mobilisation jusqu’à ce qu’il les renégocie», affirme Ousmane Sonko, ajoutant que les manifestants tiennent le bon bout et qu’ils auront gain de cause. «Nous ne sommes plus des enfants et personne ne peut tromper tout un peuple. Nous sommes déterminés à récupérer nos ressources», martèle pour sa part Barthélémy Dias. Le bras droit de Khalifa Sall ajoute que la caution décidée par le ministère de l’Intérieur pour les élections locales n’est rien d’autre qu’un contrefeu pour détourner l’attention de l’opinion. Mais, selon lui, c’est peine perdue, puisque les Sénégalais sont déterminés à reprendre leurs richesses. «Nous ne parlons pas de caution, ni d’élections encore moins de fichier électorale, mais de pétrole et de gaz», poursuit-il, en invitant les opposants qui participent au dialogue politique à exiger la transparence dans les contrats pétroliers et gaziers.

Coordonnateur du mouvement France dégage, Guy Marius Sagna réclame lui aussi la transparence dans cette affaire. «Ceux qui disent que le débat sur les ressources naturelles est technique, veulent juste tromper le peuple. Ce débat concerne tous les citoyens, c’est aussi un débat sur les phosphates, le gaz et le zircon.  Car, si toutes ces ressources étaient bien gérées, nous aurions des hôpitaux, des universités, etc.», dit-il. Pour leur part, les professeurs Bouba Diop, Malick Ndiaye et Babacar Diop appellent les syndicats à se joindre à ce combat. Ils estiment que l’union des travailleurs et des politiques contraindra Macky Sall à renégocier les contrats. «Il n’est pas question de laisser nos ressources à une famille ou à un clan, nous devons dire non», assène le fondateur du Jds.

Walfnet

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