Les Etats-Unis se sont dits prêts mercredi à « lancer le processus » pour retirer le Soudan de sa liste noire des Etats qui soutiennent le terrorisme, à condition qu’il poursuive ses réformes démocratiques.
« Les Etats-Unis saluent l’engagement du Soudan à faire des progrès sur des sujets clés », comme « la coopération antiterroriste », le respect des droits de l’homme et des libertés de religion et de la presse, ou encore « l’accès humanitaire », a déclaré dans un communiqué la porte-parole du département d’Etat américain Heather Nauert.
Le secrétaire d’Etat américain adjoint John Sullivan a évoqué ces sujets mardi à Washington avec le ministre soudanais des Affaires étrangères Al-Dirdiry Ahmed. Les deux pays envisagent d’étendre leur coopération bilatérale et de « faciliter des réformes significatives pour renforcer la stabilité du Soudan et réaliser de nouveaux progrès » sur tous ces dossiers, a rapporté la porte-parole.
Si ces progrès sont constatés, le retrait de la liste noire pourrait alors se concrétiser. Washington avait placé le Soudan sur sa liste des Etats soutenant le terrorisme en 1993 en l’accusant d’appuyer des groupes extrémistes islamistes. Le fondateur d’Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, avait vécu dans le pays entre 1992 et 1996.
Ces derniers mois, les relations se sont nettement réchauffées entre les deux pays. En octobre 2017, les Etats-Unis avaient ainsi déjà levé des sanctions, suscitant un espoir de relance économique dans ce grand pays d’Afrique. Mais le maintien sur la liste noire est vu par de nombreux acteurs économiques comme un frein au développement car il n’incite pas les banques et les institutions internationales à garantir les transactions commerciales avec le Soudan, ni les investisseurs à s’engager. (Belga)