Birima Mangara, ministre en charge du budget « le gouvernement ne va pas dormir sur ses lauriers ». Il a coprésidé lundi 30 juillet 2018 à Dakar, avec son collègue en charge du suivi du Plan Sénégal émergent (Pse), Cheikh Kanté, la validation technique du Rapport de la revue annuelle conjointe (Rac 2018) de la politique économique et sociale. Cet exercice a permis de faire le bilan de l’année 2017, mais aussi de recueillir des recommandations pour la mise en œuvre de la seconde phase du Plan d’action prioritaire Pap.
« Tout le monde s’est accordé pour dire que des résultats importants ont été engrangés, mais cela ne signifie pas que le gouvernement va dormir sur ses lauriers », a prévenu le Ministre en charge du Budget, Birima Mangara. Il s’adressait à la presse, juste avant de poursuivre les travaux à huis clos. Cette rencontre qui a réuni les partenaires techniques et financiers (Ptf), le secteur privé, la société civile, les élus locaux, entre autres, a permis aux autorités étatiques d’examiner les résultats de l’année 2017. Pour M. Mangara, cet exercice est extrêmement important car il leur permet de noter des avancées significatives et les faiblesses sur lesquelles il faut s’arrêter pour trouver des solutions. « C’est un bilan d’étape pour dresser les perspectives de l’année 2018 et 2019. Nous sommes à la fin du premier Plan d’action prioritaire, et nous allons passer au second plan », a-t-il expliqué.
2017, une année marquée par la relance des activités industrielles
Revenant sur l’année passée, le Ministre dira que globalement, l’année 2017 a été marquée par un regain de dynamisme qui s’est traduit par la relance des activités industrielles. A l’en croire, la situation macroéconomique s’est nettement améliorée en poursuivant sa bonne tendance entamée depuis la mise en œuvre du Pse, avec un taux de croissance du PIB moyen à 6,6% par an depuis 2015, dans un contexte de faible inflation de réduction significative de déficit budgétaire conjuguée à une importante mobilisation des ressources budgétaires. Sur ce, poursuit-il, ce résultat a permis de placer le Sénégal parmi les pays à croissance rapide d’Afrique subsaharienne. Pour preuve, le taux de croissance qui était attendu à 6.8%, a atteint 7.2% en 2017, reflétant une performance remarquable à la faveur des efforts soutenus consentis par l’Etat pour assurer la qualité des investissements publics et une maitrise des dépenses courantes. Ce qui veut dire que les fondamentaux de l’économie demeurent solides. Quant à Lise Filiatrault, ambassadeur du Canada au Sénégal et représentante des PTF, elle a exprimé leur satisfaction.
« Les partenaires techniques et financiers sont satisfaits de l’évolution de la Revue annuelle conjointe. On a noté que dans les 3 dernières années, il y a une constante amélioration d’échanges entre les Ptf, les acteurs socio-économiques et le gouvernement », a laissé entendre Mme Lise Filiatrault. Pour elle, la Rac 2018 est une étape importante puisse que le Sénégal prépare la phase II du plan d’action prioritaire.
A cet effet, les Ptf, à travers leur représente, ont souligné les bonnes performances sur le plan économique et souhaitent voir une continuation dans les analyses de ces performances économiques pour s’assurer de la réduction de la pauvreté, mais aussi pour la création d’emplois.
DakarActu