jeudi, mars 28, 2024

DECOUVERTE : AMADOU DIABY, JEUNE ENTREPRENEUR « J’AI UN VISA POUR UN SÉJOUR DE 10 ANS AUX USA, …. »

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l voyage souvent en Europe et aux Etats-Unis, mais jamais pour y rester et chercher à faire fortune. Amadou Diaby croit aux vertus du travail de la terre et a pris le pari de n’envier aucun de ses nombreux parents et amis expatriés. Une référence pour la lutte contre l’émigration irrégulière. Par Abdoulaye KAMARA Au forum axé sur le bradage des récoltes organisé la semaine passée à la préfecture de Vélingara, les participants n’avaient d’yeux et d’oreilles que pour Amadou Diaby. Le jeune agriculteur de 40 ans (né en 1976), faisait une communication sur son parcours de jeune entrepreneur agricole, comment éviter le bradage de ses productions agricoles… Debout sur son 1m, 77, teint noir avec un gabarit de lutteur, le jeune Sarakhoké dans un wolof approximatif discourt : « J’ai fait plusieurs voyages en France, au Canada et aux Etas-unis, j’ai même un visa pour un séjour de 10 ans dans ce pays, mais j’ai décidé de faire fortune dans mon village. J’ai la conviction, ayant vu les conditions de vie et de travail des émigrés en Europe et en Amérique, qu’un émigré qui ne compte que sur le salaire tiré de ses activités professionnelles ne fera jamais un chiffre d’affaires annuel de plus de 20 millions de francs. Alors qu’avec l’agriculture, on peut facilement se faire bien plus que cela. » Un public médusé devient de plus en plus attentif au discours du natif du village de Madina Diambéré, à 7 km à l’ouest de la ville de Vélingara. Il poursuit : « Tout le monde convient que cette campagne agricole n’est pas bonne. Pourtant j’ai pu réaliser 115 tonnes de maïs pour une superficie emblavée de 50 ha, soit un rendement de 2,300 t à l’ha. J’ai également produit 70 t de riz dans les parcelles aménagées du bassin de l’Anambé sur une surface de 30 ha, soit un rendement moyen de 2,3 T à l’ha. Ce n’est pas mal. » Au bas mot, ce polygame va réaliser une recette de plus de 30 millions de Fcfa. Ils ne sont pas nombreux les émigrés qui sont capables d’économiser ce montant d’argent en un an de travail. Fier de ses performances, satisfait de ses choix économiques, ce père de 3 bouts de bois de Dieu, donne des leçons à une assistance d’admirateurs : « on peut éviter le bradage des récoltes en associant l’agriculture à l’élevage ou à d’autres activités économiques. Je fais de l’élevage des bovins et des petits ruminants, en plus j’ai créé une entreprise de construction de bâtiment et un groupement d’intérêt économique appelé « « wakkilaare ». J’emploie une quinzaine de jeunes filles et de jeunes garçons qui ont régulièrement un salaire mensuel. » Pour en arriver là, c’est que M. Diaby a de la suite dans les idées. Il raconte : « Je suis né dans une grande famille de paysans où on ne connaît pas la famine, grâce au culte du travail. Mais la production servait juste à assurer les 3 plats quotidiens. Rien d’autre pour améliorer le cadre de vie, pour l’éducation des enfants, pour les nouveaux besoins sociaux. J’ai considéré qu’il faut évoluer. » Et pourtant, M. Diaby n’a pas de matériel agricole lourd. Il se contente de louer les services de privés. Amadou Diaby est un analphabète en français, mais aujourd’hui le clavier de l’ordinateur n’a aucun secret pour lui, de même que toutes les opportunités offertes par l’internet. M. Diaby a un souhait : « Obtenir du matériel lourd pour augmenter mes surfaces et mes revenus, continuer à employer plus de jeunes et par mon exemple convaincre nos compatriotes à rester au pays pour cultiver la terre et gagner dignement sa vie. »

Babacar Diouf koldanews.com

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