mardi, mai 14, 2024

KOLDA / MARCHE CENTRAL : Le bon poisson se fait désirer

Ne ratez pas!

Un marché sale avec des étales de poissons fortement altérés par les intempéries. Kolda est l’une des capitales régionales les moins pourvues en poisson dans le pays. Conséquence, avec la pénurie de poisson pendant ce mois de Ramadan, les prix grimpent aux grés des vendeurs. Reportage.

9h12 du matin. Le temps est lourd. A l’intérieur de ce qui tient lieu de marché au poisson de Kolda, des hommes et autres femmes se dépêchent devant des casiers de poissons trempés dans de la glace, préparant l’arrivé des clients. A côté, des vendeurs de fruits: mangues et «madd» (fruit sauvage), etc.

Les deux groupent partagent le même espace, sans doute le plus salle de Kolda. Ces n’est pas encore le vacarme habituel des lieux. Ici pendant le mois de Ramadan, les femmes vont au marché en fin de matinée. Donc, rien ne presse visiblement. Pour ce qui est des gens qui s’activent dans la vente de poisson il y a plus d’hommes) que de femmes. Ici pas d’espèces nobles faisant la fierté ailleurs. Surplace, les carpes («Wass»), «degguer bopp» et sardinelles («yaboye») sont entre autres espèces qui garnissent les étales. Il arrive des jours que d’autres espèces, comme le capitaine, soient disponible.

A Kolda, le «yaboye» est roi. C’est l’espèce la plus présente dans la capitale du Fouladou, en cette période de Ramadan où le poisson intéresse plus d’un consommateur. Mais le marché n’est pas bien approvisionné. Conséquence, la sardinelle (yaboye) se vend à 100 F Cfa l’unité. «Nous n’avons pas beaucoup de poisson cette semaine», nous lance un des convoyeurs.

Les Koldois sont condamnés à consommer du poisson glacé acheminé sur place par des camions frigorifiques venant de Mbour et ailleurs. Ce sont des caisses de poisson fortement entamée par le temps. Les détaillants récupèrent la marchandise dans des paniers faits de feuilles de rônier pour l’étaler parfois a même le sol. Les plus chanceux disposent de quelques tables en béton sous un petit hangar.

L’atmosphère est empestée par une odeur indescriptible. Le marché est salle. Une épaisse couche de boue mélangée à des résidus de poisons se répand sur toutes les allées. C’est dans ce climat indescriptible que des détaillants viennent se ravitailler pour aller desservir les villages de l’intérieur du département. Ils achètent le panier à partir de 17000 F Cfa, les prix n’étant jamais fixent.

Karim est matinal. A l’aide de son vélo, il vient acheter la moitié d’un panier pour faire le tour des villages. Parcourir chaque jour plusieurs dizaines de km à vélo et à jeun, c’est le quotidien de Karim et ses amis. Ce métier ils le pratiquent depuis plus de 6 ans. Son vélo nourrit sa famille. Les labyrinthes reliant les villages du Fouladou ne sont plus un secret pour ces banabanas de poisson.

L’insalubrité de cet espace très réduit contigu à la gare routière préoccupe les consommateurs. Une des vendeuses nous déconseille: «il ne faut jamais regarder le sol quand vous venez chercher du poisson sinon vous risquez de ne plus manger le poisson».

En effet une épaisse carapace boueuse recouvre le sol avec des restes de poissons pourris. Une aubaine pour les grosses mouches vertes qui «gèrent» l’espace, en attendant que les autorités locales fassent de la salubrité des lieux leur affaire. Car pour le moment, rien n’est fait.

Abdou DIAO / Koldanews

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