L’armée israélienne a ouvert le feu vendredi sur des habitants du sud du Liban qui participaient à des funérailles dans un village frontalier où elle est toujours positionnée, a indiqué un média d’État, deux jours après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu avec le Hezbollah.
« L’ennemi a ouvert le feu sur des citoyens à Khiam, alors qu’ils participaient aux obsèques d’un des fils du village », a rapporté l’Agence nationale d’information (ANI, officielle) sans faire état de victime. Le village de Khiam a connu de féroces batailles entre l’armée israélienne et le Hezbollah pro-iranien, avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu mercredi. Interrogée à Jérusalem, l’armée israélienne a indiqué avoir « opéré pour éloigner les suspects dans la région de Khiam ».
L’armée israélienne a en outre annoncé un nouveau « couvre-feu entre 17H00 vendredi et 07H00 samedi » au sud du fleuve Litani. L’accord de cessez-le-feu vise à mettre fin au conflit meurtrier enclenché en octobre 2023 entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.
Parrainé par les États-Unis et la France, l’accord de cessez-le-feu prévoit le retrait dans un délai de 60 jours de l’armée israélienne du Liban. Le Hezbollah doit lui se replier jusqu’au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière, et démanteler son infrastructure militaire dans le sud du Liban.
Israël a dit se réserver « une totale liberté d’action militaire » au Liban, « si le Hezbollah viole l’accord et tente de se réarmer ». L’armée israélienne a annoncé jeudi soir avoir mené une frappe aérienne contre une installation du Hezbollah au nord du Litani, pour la première fois depuis l’entrée en vigueur de la trêve. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a menacé jeudi d’une « guerre intensive » en cas de violation de la trêve avec le Hezbollah.