vendredi, octobre 11, 2024

COMMUNE DE SALIKEGNE : Les acteurs de la protection des enfants unissent leurs forces pour l’abandon de l’excision

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Les efforts pour éradiquer la pratique de l’excision prennent de l’ampleur dans la commune de Salikégné et ses environs. Une journée de sensibilisation a été organisée, mobilisant diverses parties prenantes, notamment les clubs de jeunes filles soutenus par le Centre de conseils pour adolescentes de Kolda. Cette initiative s’inscrit dans une série d’actions visant à lutter contre cette pratique encore trop répandue dans certaines régions du Sénégal.

Les activités de la journée ont inclus des visites à domicile, des dialogues intergénérationnels  et des discussions genre entre jeunes filles et jeunes garçons. Ces échanges ont permis d’aborder les questions sensibles liées à l’excision, tant du point de vue religieux que médical. L’objectif principal : déconstruire les mythes et stéréotypes qui entourent cette pratique.

L’un des moments phares de la journée a été le dialogue entre jeunes garçons et jeunes filles, qui a permis de remettre en question certaines croyances profondément ancrées. En particulier, l’idée selon laquelle un garçon ne devrait pas épouser une fille non excisée a été largement discutée. « Nous avons compris que l’excision n’a pas de fondement religieux et qu’elle est dangereuse pour la santé des femmes », a déclaré un participant. « Nous devons protéger nos sœurs et nos futures épouses », a-t-il ajouté.

Les clubs de jeunes filles, moteurs de cette sensibilisation, ont également pris part activement aux discussions, partageant leur propre expérience et renforçant l’importance de l’abandon de cette pratique. Selon les responsables du centre de conseils pour adolescentes, ces clubs jouent un rôle clé dans la transmission d’informations aux communautés, en particulier dans les zones rurales, où la tradition reste forte.

L’approche utilisée combine des arguments religieux et scientifiques. Des chefs religieux locaux ont pris part aux débats pour expliquer que l’excision n’est pas un précepte islamique, tandis que des experts médicaux ont détaillé les risques sanitaires liés à cette pratique, notamment les infections, les complications à l’accouchement, et les traumatismes psychologiques.

« Il est crucial de travailler avec les communautés et d’inclure les jeunes garçons dans ce processus », a expliqué l’infirmier chef de poste de Salikégné. « Ils sont les futurs maris, et leur implication dans le changement des mentalités est essentielle pour mettre fin à l’excision. »

Cette journée de sensibilisation marque une étape importante dans la lutte contre l’excision à Salikégné. Si le chemin vers l’éradication totale est encore long, l’engagement des jeunes et des leaders communautaires offre l’espoir d’un avenir où les filles pourront grandir sans subir cette mutilation.

ismaila.mansaly@koldanews.com

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