L’armée israélienne a ordonné lundi l’évacuation de plusieurs secteurs du nord-ouest de la bande de Gaza où elle poursuit sans répit son offensive contre le mouvement islamiste palestinien Hamas, après plus de onze mois de guerre.
Une carte appelant à évacuer différents quartiers « considérés comme des zones de combat dangereuses » a été publiée sur le réseau social X par un porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee.
« Des organisations terroristes tirent à nouveau des roquettes sur l’État d’Israël et commettent des actes terroristes à partir de cette zone », a-t-il précisé en arabe.
L’armée israélienne avait pourtant annoncé début janvier avoir « achevé le démantèlement de la structure militaire » du Hamas dans le nord, avant de lancer ses opérations terrestres dans le centre et le sud du territoire palestinien.
Plus tôt lundi, les brigades al-Qods, la branche armée du Djihad islamique, un autre groupe palestinien à Gaza, avaient revendiqué des tirs de roquettes sur Israël, en particulier sur la ville d’Ashkelon.
Aucun lien n’a été établi jusqu’ici entre les tirs de roquettes et l’ordre d’évacuation.
L’armée israélienne a lancé à plusieurs reprises des ordres d’évacuation en vue d’opérations militaires dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, au pouvoir à Gaza en 2007.
Presque toute la population gazaouie a été déplacée au moins une fois en près d’un an de guerre. Des dizaines de milliers de personnes quittent à chaque évacuation leurs logements ou abri de fortune, en emportant avec elles leurs affaires, sans savoir parfois où aller.
Israël a juré de détruire le Hamas après son attaque sans précédent du 7 octobre dans le sud d’Israël qui a entraîné la mort de 1.205 personnes. En riposte, Israël a lancé une offensive d’ampleur à Gaza qui a fait au moins 40.972 morts.