Le patron des Républicains a annoncé vouloir se rapprocher du parti d’extrême droite en vue des élections législatives anticipées.
Eric Ciotti provoque un coup de théâtre en annonçant que la droite a « besoin d’une alliance » pour les législatives du 30 juin avec le Rassemblement national, malgré le rejet exprimé par de nombreux dirigeants de son parti. « Nous avons besoin d’une alliance, en restant nous-mêmes, (…) avec le Rassemblement national et avec ses candidats », affirme le patron de LR, précisant avoir eu des discussion avec Marine Le Pen et Jordan Bardella.
« J’ai veillé à ce que LR ait une voix et continue à avoir une voix très forte, mais aujourd’hui est trop faible pour s’opposer aux deux blocs qui sont les plus dangereux. Donc nous avons besoin d’une alliance en restant nous-mêmes, en évitant le danger des insoumis qui demain pourraient avoir une majorité à l’Assemblée nationale », a lâché le patron des LR. « Donc il faut une alliance, c’est le sens de la Ve République, nous le faisons. » Cette alliance serait donc celle de la droite avec l’extrême droite de Jordan Bardella et Marine Le Pen. « Une alliance avec le Rassemblement national, avec ses candidats, une alliance à droite, avec tous ceux qui se retrouvent dans des idées droites, dans des valeurs de droite. »
Démission demandée
Suite à cette annonce, les Républicains ont largement réagi et la famille politique d’Eric Ciotti – dont Michel Barnier ou encore Gérard Larcher – a appelé à sa démission. « Je suis président et je reste président des Républicains », a-til assuré ce mardi après-midi. « Mon mandat, je le tiens des militants, et seuls les militants pourraient me l’enlever. Je le dis très clairement et je ne céderai pas à ce genre de décision ou de propos. »