jeudi, décembre 12, 2024

Une rave party illégale, qui a rassemblé jusqu’à 10 000 personnes en France, fait un mort: « Les sanctions vont tomber »

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Un homme est mort dimanche matin d’un arrêt cardio-respiratoire lors d’une rave party illégale près de Saumur qui avait rassemblé quelque 10.000 fêtards sur un terrain agricole isolé, où aucun accès à de l’eau potable ni à des sanitaires n’avait été prévu, ont déploré les autorités locales.

La victime, âgée d’une trentaine d’années, a été prise en charge très rapidement par les secours, mais elle est malheureusement décédée sur place, a précisé à l’AFP le sous-préfet de Saumur (Maine-et-Loire), Christophe Carol.

Une enquête judiciaire a été ouverte sous l’autorité du procureur de la République de Saumur pour déterminer les circonstances du décès, sur lesquelles aucune information n’a été communiquée à ce stade.

La rave party non déclarée était achevée dimanche à la mi-journée et de nombreux participants avaient déjà commencé à quitter le site, situé dans le petit village de Parnay. Au plus fort de la fête samedi, ils étaient estimés à environ 10.000, avec des centaines de véhicules. Les fêtards avaient commencé à affluer dans la nuit de mercredi à jeudi pour prendre part à cet événement qui a pris de court les communes voisines et les autorités. Le préfet du Maine-et-Loire, à l’instar de nombreux départements de l’ouest de la France, avait pourtant pris un arrêté interdisant les rassemblements festifs durant tout le long week-end de pont de l’Ascension.

La préfecture a notamment dénoncé l’absence d’eau potable sur le site, un terrain agricole privé perdu au milieu des vignes à la lisière d’un bois, que la rave party a investi « de façon illégale et sans accord du propriétaire ». Vendredi après-midi, soit plus de 24 heures après l’arrivée des premiers fêtards, les autorités locales avaient dû faire procéder à l’installation d’un point d’eau provisoire à proximité, avait constaté un journaliste de l’AFP.

« Les sanctions vont tomber » 

Les organisateurs de la fête sauvage n’ont pas non plus prévu de toilettes, selon la préfecture. « Ils vont dans les bois », a expliqué Christophe Carol, rappelant que les organisateurs de la rave party « ont des obligations » comme pour n’importe quel autre événement ouvert au public. « Contrairement à ce que j’entends parfois, ce genre de rassemblement musical peut tout à fait être autorisé, mais il faut le déclarer et l’organiser« , a-t-il insisté.

Les autorités s’inquiétaient particulièrement également des difficultés d’accès pour les véhicules de secours. Les gendarmes, les pompiers et la sécurité civile avaient cependant réussi à « sanctuariser un axe rouge » permettant l’évacuation des urgences et une trentaine de secouristes étaient mobilisés en permanence sur le site de la rave party. Dimanche, à la mi-journée, environ 200 personnes avaient été prises en charge par ces derniers, et au moins, dix ont été transportées à l’hôpital, a précisé le sous-préfet de Saumur.

Les murs de son avaient cessé de cracher leurs décibels, audibles parfois jusqu’à Saumur selon certains témoignages, « mais pour nous la fête n’est pas terminée, les sanctions vont tomber« , a assuré Christophe Carol.

Selon le sous-préfet de Saumur, tous les participants quittant le site de la rave party sont contrôlés par les gendarmes déployés sur place et vont être verbalisés notamment pour participation à un rassemblement illégal et participation à un tapage. Ce sont sans compter les procédures concernant les stupéfiants, a-t-il ajouté.
 

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