La proposition de loi d’amnistie générale pour les événements survenus entre 2021 et 2024 continue de susciter des débats enflammés au Sénégal. Alors que certains voient en cette mesure un moyen de tourner la page sur une période de tensions politiques, les proches des 80 personnes tombées lors des émeutes politiques restent farouchement opposés à ce projet, affirmant qu’il ne fait que perpétuer l’impunité.
Depuis l’annonce de cette proposition, le pays est plongé dans une profonde réflexion sur les valeurs de justice, de réconciliation et de responsabilité. Pour les partisans de cette amnistie, elle représente une opportunité cruciale de pacification et de consolidation des fondations démocratiques du pays, mettant ainsi fin à une période marquée par les divisions et les tensions politiques.
Cependant, pour les familles endeuillées par les violences politiques, cette proposition est une insulte à la mémoire de leurs proches. « Il est hors de question que les auteurs de ces actes graves restent impunis », déclare un proche du jeune Aliou Badara Bodian tué par balle à Kolda le 26 mai dernier. « Nous demandons justice, pas une loi qui efface les crimes et les souvenirs de nos êtres chers », a-t-il insisté.
Les opposants à cette loi d’amnistie exhortent vivement le Président Macky Sall à reconsidérer cette initiative. Selon eux, elle envoie un message dangereux, minant la confiance du peuple envers les institutions judiciaires et sapant les efforts pour établir un État de droit solide.
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