Le parti de Sandra Torres, la candidate battue au second tour de la présidentielle dimanche au Guatemala, a dénoncé vendredi des fraudes présumées dans le scrutin remporté haut la main par Bernardo Arévalo, et annoncé avoir déposé plainte.
« Il y a beaucoup d’incohérences, de contradictions et surtout des différences dans les données qui montrent des irrégularités qui ont affecté les véritables résultats du vote », a déclaré le parti de Mme Torres, Unité nationale de l’espoir (UNE), dans un communiqué.
M. Arévalo a remporté la présidentielle avec 58% des voix contre 37% pour Mme Torres qui n’a jamais reconnu sa défaite.
L’avocat de la UNE, Me Carlos Aquino, a déposé une plainte devant le bureau du procureur général contre les cinq magistrats du Tribunal suprême électoral (TSE) pour « délit de manquement au devoir » et « abus d’autorité ».
Selon la plainte, les magistrats « ont provoqué une fraude électorale qui a modifié les véritables résultats du scrutin, violant ainsi la volonté populaire exprimée par le peuple à travers le vote ».
Me Aquino a indiqué qu’en raison d’une « série d’irrégularités », il avait demandé à la justice de procéder à un audit des systèmes informatiques du TSE.
« Jusqu’à ce que la vérité sur les événements du 20 août soit clarifiée, les résultats ne seront pas acceptés », a-t-il déclaré.
M. Arévalo, sociologue et ancien diplomate de 64 ans, succèdera à Alejandro Giammattei à la présidence le 14 janvier, mettant ainsi fin à 12 années de gouvernement de droite. Jeudi, de nouvelles mesures de sécurité ont été prises pour protéger le président élu en raison de l’existence présumée de projets d’attentats.