En Italie, le bilan des inondations qui frappe l’Emilie-Romagne et la région des Marches s’est alourdi. Il y a au moins 14 morts et 20.000 déplacés. Aujourd’hui, la pluis a cessé mais les opérations de sauvetage continuent.
Les secouristes ont de l’eau jusqu’à la taille lorsqu’ils interviennent dans une habitation sous eau. L’alarme retentit. Les secouristes se frayent un chemin dans les pièces inondées, à la recherche d’éventuelles victimes. Mais la maison semble déserte.
La pluie a cessé de tomber mais les opérations de sauvetage se poursuivent. Un couple a été repéré à travers la lucarne sur le toit de leur habitation. Les secouristes, alors en hélicoptère, leur viennent en aide. Heureusement pour le couple, ils seront hélitreuillés. C’est la fin du calvaire.
Un bilan provisoire fait état de 14 morts. Impossible de savoir combien de maisons ont été détruites par ces inondations d’une rare intensité. Mais cette famille, habitante de Cesena, a tout perdu dans la catastrophe… Rafaella a dû se résoudre à jeter ce qui lui tenait le plus à coeur : « Tous mes souvenirs de mariage sont à la poubelle ».
Le couple dormait lorsque l’eau est montée en quelques minutes jusqu’au dessus du sommier du lit, précise le mari de Rafaella : « On peut encore voir la marque sur le mur ».
Dans cette région considérée comme le « verger de l’Italie », d’immenses superficies agricoles sont complètement sous eau. Des champs de céréales ont été totalement ravagés. Le gouverneur estime le montant des dégâts à plusieurs milliards d’euros. « Nous reconstruirons tout. Mais la filière agroalimentaire et maraîchère a besoin d’être indemnisée à 100%. Nous avons eu la sécheresse, le gel, et maintenant ces inondations dramatiques », a rappelé Stefano Bonaccini, le président de la région.
Une nouvelle catastrophe pour la région, dévastée en 2012 par un séisme, puis il y a deux semaines par de premières inondations. « C’est un nouveau tremblement de terre », a-t-il déploré vendredi matin à la télévision.
Il est tombé en quelques heures l’équivalent de 6 mois de précipitations. 20.000 personnes pourraient avoir quitté leur domicile pour être relogées. En attendant, certains habitants de la ville de Ravenne en Emilie-Romagne se sont réfugiés dans un musée où des lits de camps ont été installés près des oeuvres.
