Comment ils se sont retrouvés dans ce pays d’Europe de l’Est que beaucoup de leurs compatriotes n’ont découvert qu’avec l’offensive russe ? « J’y suis allé parce que j’ai eu la possibilité d’y suivre la filière que j’ai choisie », explique Mohamed Touré. L’étudiant en relations internationales à l’Université Lesya Ukrainka de Loutsk ajoute avoir aussi été attiré par le fait « qu’il n’y ait pas assez de noirs comme dans les autres pays d’Europe. »
Arrivé en 2019 à Loutsk qui se trouve dans l’ouest, non loin de la Pologne, ses plans seront chamboulés. « L’intégration n’a pas été facile. Il faut d’abord maîtriser la langue locale avant de poursuivre ses études. Les étrangers déboursent le double de ce que les Ukrainiens doivent payer », renseigne Mohamed Touré qui précise cependant n’avoir pas été confronté au racisme tant craint par les africains.
Au bout de deux ans de dur labeur dans un pays où on ne fait que dépenser, il décide de faire un virage à 360°. « Je suis rentré car je suis convaincu que c’est possible de réussir dans mon pays », argue Mohamed Touré qui continue tout de même de suivre des cours à distance. Autrement dit, sa relation avec l’Ukraine n’est pas définitivement rompue.
DakarActu