mardi, avril 23, 2024

200 climatologues appellent la COP26 à agir immédiatement

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(Belga) Avez-vous bien lu nos mises en garde ? C’est la question que posent en substance plus de 200 climatologues, dont le Belge Jean-Pascal van Ypersele, qui appellent la COP26 à agir immédiatement et massivement contre le réchauffement, en ce moment « historique » pour l’avenir de l’humanité.

« Nous, climatologues, soulignons la nécessité d’actions immédiates, fortes, rapides, durables et à grande échelle pour limiter le réchauffement bien en deçà de +2°C et pour poursuivre les efforts pour le limiter à 1,5°C », comme prévu dans l’accord de Paris, écrivent ces scientifiques dans une lettre ouverte. Et « pour ainsi limiter les risques futurs et les besoins d’adaptation pour des décennies voire des siècles ». « La COP26 est un moment historique pour le destin du climat, des sociétés et des écosystèmes, parce que les activités humaines ont déjà réchauffé la planète d’environ +1,1°C et les futures émissions de gaz à effet de serre détermineront le réchauffement supplémentaire ». Après plus de 10 jours de négociations, la COP26 entre dans sa dernière ligne droite, mais malgré les annonces de nouveaux engagements depuis le début de la conférence à Glasgow, en Ecosse, le monde se dirige toujours vers un réchauffement « catastrophique » de 2,7°C par rapport à l’ère pré-industrielle, selon la dernière évaluation de l’ONU. Dans leur lettre ouverte, les climatologues insistent sur les conclusions limpides des multiples rapports des experts climat de l’ONU (Giec): le réchauffement sans précédent provoqué par les gaz à effet de serre générés par les activités humaines, la multiplication des événements météorologiques extrêmes, les différences majeures d’impact entre +2°C et +1,5°C, les impacts déjà parfois « irréversibles ». Signataire de l’appel, le Belge Jean-Pascal van Ypersele, ancien vice-président du Giec, constate que « la frustration des climatologues, exprimée dans cette déclaration, par rapport à l’écart entre les actions prises et celles qui sont nécessaires pour protéger le climat grandit chaque année ». « Il revient aux décideurs politiques et économiques de combler cet écart le plus vite possible, dans l’intérêt de tous les habitants de la Terre », ajoute-t-il, dans une déclaration à l’agence Belga. Le dernier rapport du Giec en août mettait en particulier en garde contre le risque d’atteindre déjà autour de 2030 le seuil de +1,5°C, 10 ans plus tôt qu’estimé précédemment. Une perspective sombre alors que chaque dixième de degré en plus apporte son lot de catastrophes supplémentaires. « Des milliers de scientifiques du monde entier ont travaillé pendant plusieurs années pour publier ce rapport basé sur des preuves », souligne la lettre, signée par de nombreux membres du Giec. « Nous avons désormais l’évaluation la plus complète et la plus robuste de la façon dont le climat a changé par le passé et peut changer dans le futur, en fonction des décisions et des mesures prises aujourd’hui ». (Belga)

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