vendredi, mars 29, 2024

Décès d’Abdelaziz Bouteflika – Des réactions ambivalentes en Algérie, où l’ancien président sera inhumé dimanche

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(Belga) Le décès vendredi à 84 ans de l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika a suscité samedi des réactions embarrassées des autorités et mitigées de la rue.

Omniprésent durant deux décennies mais quasi invisible depuis un accident vasculaire cérébral en 2013, Abdelaziz Bouteflika n’avait donné aucun signe de vie depuis que les manifestations du mouvement pro-démocratie Hirak et l’armée l’avaient contraint à la démission le 2 avril 2019. La présidence s’est contentée dans un premier temps d’un communiqué laconique annonçant son décès, « à son lieu de résidence à 22H00 » locales. Et il lui a fallu plusieurs heures pour qu’elle réagisse et décrète la mise en berne du drapeau national « pendant trois jours ». Une décision prise par le président Abdelmadjid Tebboune, après « le décès de l’ancien président, le Moudjahid (combattant de l’indépendance, ndlr) Abdelaziz Bouteflika », selon un communiqué présidentiel. Le défunt sera inhumé dimanche au grand cimetière d’El Alia, à l’est d’Alger, après la prière de midi (13h00 locales), a annoncé en soirée la télévision d’Etat. Elle n’a évoqué que brièvement dans son journal télévisé les principales étapes du parcours politique de près de 60 ans de l’ex-président. Signe de l’embarras des autorités, les médias officiels n’ont en effet évoqué que par des brèves le décès de l’ancien président, sans lui consacrer d’émissions spéciales, contrairement à ses prédécesseurs. Les radios ont continué de diffuser de la musique et du divertissement.  Selon des témoins, des préparatifs pour les obsèques sont en cours aux alentours du Palais du Peuple, bâtiment d’apparat du centre d’Alger, pour accueillir la dépouille de l’ex-président, avant son enterrement. Le frère d’Abdelaziz Bouteflika, Saïd, actuellement en prison, a été autorisé à assister aux obsèques, a déclaré son avocat, Me Salim Hadjouti, au site d’informations en arabe SabqPress. Les atermoiements autour de l’organisation des obsèques illustrent aussi, selon des observateurs, des craintes de manifestations hostiles. Dans la rue, les Algériens sont partagés sur son héritage. Depuis sa démission en avril 2019, celui que les Algériens appelaient familièrement « Boutef » s’était enfermé dans sa résidence médicalisée de Zeralda à Alger, où il a continué à jouir de tous les privilèges, selon des médias. (Belga)

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