En Afghanistan, l’opération d’évacuation des Belges se poursuit. Ce matin, 258 personnes ont été rapatriées en Belgique. Parmi elles: Marina. Elle nous a racontés la semaine d’angoisse qu’elle vient de vivre.
Retrouvailles après plusieurs jours d’angoisse. Marina est enfin de retour auprès de ses proches en Belgique. Cette maman de 40 ans est épuisée. Partie rendre visite à sa famille à Kaboul, elle a été surprise par l’avancée rapide des Talibans. Elle raconte: « On est restés dans la maison et on a fermé la porte. Tout le monde était stressé, sans dormir, sans manger. » Les membres de sa famille se sont demandés ce qu’ils devaient faire.
L’impasse
Comme des milliers d’autres personnes, Marina a lutté pour rejoindre l’aéroport souvent bloqué par le contrôle des Talibans. Elle a multiplié les tentatives. « Je suis restée trois jours là-bas. Nuits et jours, sans manger, ni boire. Il faisait chaud », ébruite-t-elle. Dans ces conditions, il a fallu négocier pour passer. « Quand je disais que je partais à l’aéroport, on me frappait avec un bâton. Moi, je montrais le passeport. Les gens me disaient de ne pas le faire car si tu le montres, ils (les Talibans) vont le déchirer. Je pleurais et ils ne partaient pas. »
Des larmes au rire
Au bout de trois jours, elle a pu rejoindre l’aéroport et retrouver l’armée belge. « J’étais très contente quand j’ai vu les soldats belges. Je les ai remerciés d’être venus nous aider. J’avais envie de pleurer et le soldat m’a dit « Ne t’inquiètes pas je suis venu pour vous aider. »
Des larmes désormais remplacées par un sourire présent sur tous les membres de sa famille. Marwa est la nièce de Marina. Elle témoigne : « C’est un soulagement d’un côté. Mais de voir la famille restée là-bas, ça nous brise le cœur de voir notre pays ainsi. »
Les rapatriements ne sont pas terminés. Des Belges restent toujours bloqués en Afghanistan.