mardi, avril 23, 2024

A Mossoul ravagée par l’EI, le pape prie pour les « victimes de la guerre »

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(Belga) Au milieu des décombres laissés par les jihadistes, le pape François a prié dimanche pour les « victimes de la guerre » contre le groupe Etat islamique (EI) dans la ville irakienne de Mossoul, la « capitale du califat » défait il y a trois ans.

Sous très haute protection pour le dernier jour de son voyage historique en Irak, le pape est revenu sur le sort de la communauté chrétienne d’Irak, l’une des plus vieilles au monde, mais aussi l’une de celles qui a connu le plus d’exils. « La diminution tragique des disciples du Christ, ici et dans tout le Moyen-Orient, est un dommage incalculable, non seulement pour les personnes et les communautés intéressées, mais pour la société elle-même qu’ils laissent derrière eux », a-t-il lancé. A Mossoul, prospère ville patricienne et commerciale depuis des siècles, les autorités catholiques ne sont pas parvenues à trouver une église en état pour accueillir le pape François qui effectue la première visite d’un souverain pontife en Irak. Au total, 14 églises de la province de Ninive (nord) dont Mossoul est le chef-lieu, ont été détruites dont sept remontant aux Ve, VIe et VIIe siècle et il a donc fallu construire une scène dans les ruines de quatre églises de différentes obédiences, dont l’église al-Tahira de Mossoul, vieille de plus de 1.000 ans. C’est de là que le pape s’est adressé à une petite foule sous les youyous et les cris de « Viva papa ». Aux alentours gardes et barrages de sécurité étaient partout dans la province, où se terrent encore des jihadistes malgré la défaite militaire de l’EI fin 2017. – En alerte – Dimanche est la journée au cours de laquelle gardes du corps et forces de l’ordre seront le plus en alerte. Car si la visite du pape est historique, le dispositif sécuritaire déployé pour l’accueillir l’est tout autant. Les rares kilomètres que le pape a parcourus par la route l’ont été à bord de voitures blindées. Pour la majorité des 1.445 km de son parcours entamé vendredi, le souverain pontife est dans un avion ou un hélicoptère pour survoler plutôt que traverser des zones où se terrent encore des cellules jihadistes clandestines. Et tout cela, au beau milieu d’un confinement total décrété jusqu’à la fin de sa visite lundi matin, face à des contaminations au Covid-19 qui atteignent des records en Irak. Mais au-delà des constats sur l’état de délabrement du pays et la tentation de l’exil, les chrétiens qui depuis des semaines ont remis en état et lustré des églises détruites ou brûlées par l’EI veulent voir dans cette visite papale un message d’espoir. Après des rencontres avec des chrétiens de Mossoul et de Qaraqosh -qui lui ont déjà offert une étole qu’il a porté à Bagdad-, le pape célébrera une messe dans l’après-midi dans un stade d’Erbil, la capitale du Kurdistan dans le Nord, devant des milliers de fidèles. (Belga)

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