mardi, avril 16, 2024

Un homme noir meurt tabassé par des vigiles au Brésil: vague d’indignation dans tout le pays

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Le Brésil connaît une vague d’indignation après la mort d’un homme noir battu par des agents de sécurité blancs dans un supermarché Carrefour à Porto Alegre. Des manifestations ont été organisées dans la plupart des grandes villes du pays. À Sao Paulo, plusieurs manifestants s’en sont pris à un magasin du groupe.

Tabassé par deux agents de sécurité devant l’entrée d’un supermarché, et malgré les tentatives des secours pour le ranimer, un homme de 40 ans meurt au Brésil, suite à de multiples coups portés au visage. Il est noir, les deux agents de sécurité sont blancs.

La mort de Joao Alberto Silveira Freitas va déclencher une vague de protestation à Porto Alegre, où se sont passés les faits. Des manifestations devant le magasin protégé par des grilles et des policiers. « Ça montre à quel point la question du racisme est réduite au silence chaque jour« , scande une manifestante noire dans son micro. « Utilisons ce moment de lutte pour amplifier notre action antiraciste pour que nous puissions crier haut et fort que nous voulons la justice, parce que nos vies comptent. »

La colère gronde dans tout le pays

À Rio de Janeiro, d’autres magasins du groupe sont envahis pacifiquement pour protester. « Assasino » (« Assassins »), crient les manifestants. « Être noir au Brésil signifie qu’on vole votre humanité« , affirme Ricardo Fernandes, membre d’un collectif pour les droits des Noirs. « On vous vole tous vos droits : vous n’avez pas la possibilité d’aller et venir en paix. »

À Sao Paulo, les manifestants sont beaucoup moins pacifiques : vitres brisées, début d’incendie dans un magasin Carrefour… Dans les rues, la communauté noire a manifesté pour dénoncer un acte de racisme qui rappelle la mort de Georges Floyd aux États-Unis, un homme noir tué par des policiers blancs. « Mon frère Joao qui est mort, ce n’est pas seulement Joao« , déclare Daniel Calazans, membre de la commission pour l’égalité raciale. « Il fait partie de la famille noire, exclue de la société depuis 500 ans. »

La victime aurait menacé un employé du magasin avant d’être prise en charge et sortie par les agents de sécurité. L’un d’eux est policier militaire, et fait des heures supplémentaires en tant que vigile. Le groupe Carrefour regrette et affirme qu’il prendra les mesures appropriées.

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