mardi, avril 23, 2024

Conflit en Syrie – L’ONU doit maintenir l’aide acheminée vers le nord-ouest de la Syrie

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(Belga) L’ONU « ne doit pas supprimer le lien vital que constitue l’aide acheminée vers le nord-ouest » de la Syrie, plaide lundi Amnesty International, alors que les Nations Unies doivent se prononcer sur sa prolongation dans les semaines qui viennent. L’ONG dénonce de nouveaux crimes de guerre commis dans la région par la Russie et la Syrie.

Dans un nouveau rapport intitulé « Nous ne sommes en sécurité nulle part », Amnesty dénonce des attaques illégales et déplacements massifs de population dans le nord-ouest de la Syrie. L’ONG examine 18 attaques, survenues principalement en janvier et février 2020, au cours desquelles les forces gouvernementales syriennes et/ou russes auraient pris pour cibles des centres médicaux et des écoles dans les gouvernorats d’Idlib, d’Alep-Ouest et dans le nord-ouest de Hama. « Ainsi, avant le cessez-le-feu du 5 mars, à Idlib, près d’un million de personnes ont été contraintes de fuir, la plupart ayant déjà été déplacées plusieurs fois », souligne Amnesty. « La crise des personnes déplacées et l’urgence humanitaire provoquées par la dernière offensive contre Idlib sont sans précédent. Le Conseil de sécurité de l’ONU ne doit pas supprimer le lien vital que représente l’acheminement transfrontalier de l’aide humanitaire, car des milliers de vies sont en jeu », estime Heba Morayef, directrice de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient à Amnesty International. Amnesty a interrogé 74 témoins (déplacés, médecins, enseignants, travailleurs humanitaires, etc.) pour son rapport. Leurs récits « ont été corroborés par des vidéos et des photos, ainsi que par des analyses d’experts d’images satellite, de rapports d’observateurs de vols sur le terrain et de communications de vol des armées de l’air russes et syriennes qui ont été interceptées ». Les éléments rassemblés dans le rapport illustrent le fait que les forces syriennes et russes continuent de prendre délibérément pour cibles des civils et des biens à caractère civil, selon Amnesty. « Il s’agit de graves violations du droit international humanitaire (…) Il s’agit également de crimes de guerre et ceux qui ordonnent ou commettent de tels actes engagent leur responsabilité pénale », rappelle l’ONG. C’est dans ce cadre qu’Amnesty appelle à la prolongation de la résolution de juillet 2014 autorisant l’acheminement d’aide humanitaire dans le nord-ouest de la Syrie et qui doit expirer le 10 juillet. (Belga)

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