Le projet de réforme des retraites sur lequel le gouvernement a engagé le 49-3 a été enrichi de « 350 amendements », a affirmé mardi le ministre chargé des relations avec le Parlement, Marc Fesneau, alors que le gouvernement affronte deux motions de censure à l’Assemblée.
Le débat de mardi après-midi à l’Assemblée nationale permettra au Premier ministre « de dire ce que nous avons intégré dans le texte », avec « la prise en compte de 350 amendements qui n’étaient pas dans le texte original », a affirmé M. Fesneau sur France Inter.
Cela englobe « seulement les amendements qui avaient déjà été déposés soit par le gouvernement, soit par des groupes de la majorité, soit pas des groupes de l’opposition », qui « étaient sur la table et qui, malheureusement, du fait de l’obstruction n’ont pas pu être débattus », a-t-il ajouté.
Le gouvernement fait face mardi à deux motions de censure des oppositions très remontées après le recours à l’arme du 49-3 pour faire passer la réforme des retraites, et de nouvelles manifestations.
M. Fesneau a défendu le recours à cette arme constitutionnelle permettant de faire adopter un texte sans vote en expliquant qu »on s’est retrouvé avec 41.000 amendements », donc « on n’était pas sur une affaire de semaines » mais « de mois ou d’années » pour venir au bout de l’examen du texte.
« J’entends monsieur Mélenchon dire qu’il ne faisait pas d’obstruction, il peut dire aussi que la Terre est plate », a-t-il lancé. Le projet de loi organique sur la réforme sera examiné à partir de mercredi et « j’espère qu’on ira au fond du débat sur cette partie-là », a-t-il ajouté.
Interrogé sur la demande du président du Sénat Gérard Larcher (LR) de décaler l’examen du texte au Sénat à début mai, après la conférence de financement, M. Fesneau a déclaré: « on va essayer de regarder les choses qui sont possibles dans le calendrier qui est le nôtre ».