Sur 137 candidats qui avaient manifesté leur désir de briguer le suffrage universel, seuls 27 ont déposé leur dossier de candidature.
Au total, ils sont une vingtaine de candidats (27) à avoir réellement déposé leur dossier de candidature au greffe du Conseil constitutionnel. Ouvert le 11 décembre, le dépôt des dossiers de candidature à l’élection présidentielle du 25 février a été clôturé hier. Pourtant, le 26 août dernier, 81 personnes avaient répondu à l’appel du ministre de l’Intérieur qui avait convoqué les coordonnateurs nationaux des candidats déclarés à la prochaine présidentielle. «En plus des 81 coordonnateurs présentent, il y a des mandataires qui sont venus sans mandat, d’autres sont en cours de route», expliquait Casimir Cissé, directeur de l’information et de la communication de la Direction générale des élections. Le 13 novembre dernier, la Direction générale des élections (Dge) affirmait avoir enregistré à cette date 137 candidats déclarés à l’élection présidentielle de février 2019. Selon Bernard Casimir Cissé, qui s’exprimait, lors d’une rencontre entre la Dge et les magistrats, le comédien Koutia était le dernier à avoir posé sa candidature. Candidat à sa propre succession, le président de la République a été le premier à déposer son dossier de candidature. Aucun opposant, parmi ceux qui ont manifesté par le passé leur désir de travailler avec lui, n’a déposé de dossier de candidature. Il en est de même de toutes les têtes de listes aux dernières élections législatives accusées d’avoir été parrainées par le régime et qui avaient annoncé publiquement leur désir de participer à l’élection présidentielle de février 2019. Ce qui conforte la thèse selon laquelle le régime en place est à l’origine de la pléthore de listes (47) lors de ces législatives pour justifier la loi sur le parrainage.
En revanche, tous les opposants de premier plan ont déposé leur dossier de candidature. Karim Wade, Khalifa Sall, Malick Gakou, Abdoul Mbaye, Ousmane Sonko, Bougane Guèye Dani, Pierre Goudiaby Atepa, Madické Niang, Mamadou Lamine Diallo, Boubacar Camara, Moustapha Guirassy, Idrissa Seck, Pape Diop, etc ont déposé leur dossier et soutiennent avoir franchi avec succès l’étape du parrainage. D’autres opposants radicaux tels que Mame Adama Guèye, le capitaine Dièye, démissionnaire de l’armée et le juge Hamidou Dème, également démissionnaire de la magistrature n’ont pas obtenu le nombre de signatures requis. D’autres, comme Thierno Bocoum et Abdoulaye Baldé affirment avoir obtenu les signatures nécessaires, mais ont renoncé à déposer leur dossier de candidature.
WalfQuotidien