lundi, mai 6, 2024

«L’élection présidentielle n’est pas la guerre civile», selon Alioune Tine

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Le Président de Afrikajom, Alioune Tine alerte et indique aux politiciens que la joute présidentielle n’est pas une guerre civile. La tension qui mine actuellement l’espace politique sénégalais, à quelques mois de la présidentielle, inquiète la société civile.

La situation politique du Sénégal, à deux mois de l’élection, préoccupe Alioune Tine, président de l’organisation de la société civile, Afrikajom. Profitant d’une rencontre sur la restriction des libertés à travers la nouvelle loi sur l’internet, il interpelle la société d’autant plus que le pays est actuellement dans une période électorale, où tout le monde est inquiet. «Quand je dis que l’élection présidentielle n’est pas la guerre civile, c’est parce qu’elle a, à plusieurs reprises en Afrique, amené la guerre civile. L’exemple le plus patent, c’est la Côte d’Ivoire, et jusqu’à maintenant ce n’est pas encore tassé, il faut tirer maintenant les leçons de ce pays pour éviter les égarements. Quand nous le disons, ce n’est pas pour effrayer les gens de manière gratuite, nous le disons parce que la situation est extrêmement préoccupante», soutient M. Tine.

Pour l’ancien directeur de Amnesty Afrique de l’Ouest, la situation est extrêmement préoccupante aujourd’hui, c’est ensemble, en redressant la situation pour la sécurité et la stabilité que le pays va avancer.

Interpellant les politiques, il affirme que l’opposition et le pouvoir ne sont pas des ennemis et que la meilleure façon de garantir la paix, la stabilité, c’est d’organiser un dialogue inclusif, large même avec ceux qui sont en prison ou exilés et qui sont des leaders et candidats. «Si nous arrivons à avoir un dialogue sincère de l’ensemble des acteurs politiques,des candidats, nous pouvons avoir un processus électoral, qui va être transparent,démocratique», soutient Alioune Tine. Qui indique que les germes d’une tension politique sont visibles avant même le démarrage de la campagne électorale.

En outre, Alioune Tine n’a pas épargné la justice qui, selon lui, est devenu un «problème sociétal au Sénégal». «Tout le monde en parle, ce n’est plus une impression. Cela a même dépassé nos frontières internationales.Parce que les défaillances de la justice sont signalées, corrigées par la Cour de justice de la Cedeao ou des Nations unies. Cela donne à réfléchir, d’abord les autorités politiques pour que des réformes hardies permettant d’avoir une justice», note-t-il. M. Tine a interpellé aussi les magistrats. «Il faut qu’ils tentent de s’émanciper et à partir de ce moment ils auront le soutien de toute la société et la société civile. L’indépendance, elle est d’abord individuelle,personnelle avant d’être fonctionnelle et organique».

Par rapport au thème soulevé sur la nouvelle loi sur l’internet, Alioune Tine soutient que toutes les dispositions prises dans ce sens, sont pour protéger le pouvoir, restreindre les libertés fondamentale et couper l’internet quand il y aura des élections ou des manifestations.«J’invite l’Etat à s’asseoir avec la société civile, avec tous les acteurs pour discuter sur la meilleure façon de réguler l’internet. Il ne s’agit pas seulement de laisser les politiques et les techniciens s’enfermer pour dire voilà ce qui est bien pour le peuple», dénonce M. Tine.

WalfQuotidien

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