jeudi, avril 18, 2024

Les rails pour booster l’émergence du Port de Dakar

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La bonne santé des rails est préconisée pour assurer l’émergence du Port autonome de Dakar. Celle-ci dépend de la qualité de la ligne ferroviaire reliant la capitale sénégalaise à Bamako. Le responsable de la société portuaire sénégalaise fait face à une forte concurrence dans la sous-région ouest-africaine.

Le directeur général du Port autonome de Dakar, Aboubacar Sedikh Bèye, « a dit que le rail et le port vont de pair », a déclaré Atoumane Guèye jeudi 2 août 2018 lors d’un forum tenu à Thiès (ouest) sur la relance des rails, à l’initiative de l’intersyndicale des chemins de fer.

Selon M. Guèye, qui représentait le directeur général du PAD à ce forum, « seul le développement des chemins de fer peut départager le port de Dakar et ses concurrents sérieux » dans la sous-région, à savoir les ports de Conakry (Guinée), Nouakchott (Mauritanie), Accra (Ghana) et Lomé (Togo).

Sur un fret malien de 18 millions de tonnes en 2017, 3 à 4 millions étaient passés par Dakar, alors que 70% du trafic malien passe par Dakar, a-t-il noté.

Au rythme actuel de « 5.000 à 6000 tonnes par mois », on se retrouvera avec 70.000 tonnes de marchandises convoyées dans l’année. Ce qui ne représente que 2% du tonnage qui doit passer par Dakar, a signalé M. Gaye.

« C’est le rail qui fait que le port n’est plus rapide, puisque 75% de ce qui partait à Bamako passaient par les rails et 25% par les camions ». Or, désormais, « c’est 100% de camions, 0% de rail », a-t-il indiqué.

« Aujourd’hui, ce sont 350 camions qui viennent charger les marchandises maliennes au port », a-t-il poursuivi, estimant que la cadence qui doit assurer la fluidité au niveau du port ne peut être gérée par des camions. Le chargement tiré par une locomotive équivaut à celui de 35 camions de 30 tonnes, a-t-il indiqué.

Partant de ce que le PSE accorde selon lui une place importante à l’émergence du port, il fait observer que « le port ne peut pas émerger si le rail n’émerge pas ».

« C’est une condamnation, on est condamné à régler le problème du rail », a-t-il dit, ajoutant que dans le plan stratégique du Port autonome, « les points essentiels doivent être réglés dans les 6 mois ».

Ce qui devrait au moins permettre de traiter la congestion entre Dakar-Diamniadio. Pour ce faire, le Port est en train de réaliser un port sec à Diamniadio, qui devra recevoir dans un premier temps les marchandises maliennes, a signalé M. Gaye.

« La réhabilitation du rail est en train de se faire et le président de la République est derrière le Port pour que le rail émerge », a-t-il dit, estimant qu’avec le rail, « il n’y a pas de congestion et si ce problème est géré, fini la concurrence, puisque Dakar a deux à trois jours d’avance sur les ports concurrents ».

Du fait de cette congestion, les navires qui faisaient du transbordement à Dakar ont tendance à se tourner vers Tanger au Maroc, a-t-il noté, le manque à gagner d’un navire qui attend de décharger sa cargaison étant estimé à 10 millions de francs CFA par jour, selon lui.

APS

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