Kolda est une ville cuvette avec beaucoup de difficultés durant la saison hivernale. Il ne suffit juste que quelques millimètres (mm) de pluie s’abattent sur la ville pour changer le décor de certains quartiers de la capitale du Fouladou. Les ruelles deviennent des bassins de rétention ou lacs artificiels.
Conséquence, circuler devient un véritable supplice dans des quartiers comme Gadapara, Hilèle, Saré Kémo, Sinthian Tountourou, Cité Régionale, entre autres. Pour l’essentiel, ce sont des zones de bas-fond qui sont devenues sites d’habitation. Ce qui fait que chaque année, durant l’hivernage, certaines familles sont souvent évacuées ailleurs, à cause des inondations.
La ville ne cesse de grossir à un rythme effréné. Et les élus d’aujourd’hui payent les erreurs et autre manque de vision de leurs prédécesseurs. Il n’y a plus d’espace au centre-ville, aucune réserve foncière pour des installations d’assainissement ou autres. Kolda souffre et étend sa superficie qui empiète sur l’espace d’autres communes comme Dioulacolon, Saré Bidji et Bignaarabé.
Présentement, une vaste campagne de curage des caniveaux est en phase terminale dans la ville. La municipalité a entrepris cette opération pour une bonne évacuation des eaux de ruissellement de la ville cuvette. Mais, certaines difficultés persistent. Beaucoup de caniveaux sont à ciel ouvert, ce qui constitue un véritable danger pour les populations, encore que le réseau est très faible.
Le fleuve qui reçoit toutes les eaux est devenu un dépotoir d’ordures, malgré une importante mobilisation des populations, surtout les jeunes, pour le curage de ce fleuve pouvant faire de Kolda une des plus belles cités avec du poisson. Le problème reste entier, les promesses des autorités sont et restent de simples promesses.
A côté de la montée de la nappe phréatique qui complique la situation des ménages, force est de constater que la grande majorité des Koldois continue de consommer l’eau de puits. Ajouter a cela l’utilisation de fosses septiques mal sécurisées, l’on divine aisément le mal-vivre.
DES PARATONNERRES OU PARAFOUDRES, LES POPULATIONS EN DEMANDENT
Le monde rural n’échappe pas aux intempéries dues à l’hivernage. Les pistes qui désenclavent deviennent dangereuses, l’habitat sommaire est rarement épargné. Il s’y ajoute la menace permanente de la foudre. Ici, les paratonnerres ou parafoudres, on en entend parler et les populations ne sont pas encore informées des mesures de préventions. Entre résignation et stoïcisme, tout accident est attribué au Tout Puissant: «c’est la volonté de Dieu».
Abdou Diao / KoldaNews