mardi, avril 23, 2024

Sheikh Sidiya Bayo : «Les Gambiens sont révoltés, on voit déjà cette coalition en ordre dispersé à l’aube des législatives»

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 Le leader du Conseil national de transition pour la Gambie (Cntg), Sheikh Sidya Bayo a passé au peigne fin la situation politique qui prévaut dans son pays. Face à face à la presse sénégalaise hier, il est revenu sur la visite officielle de Adama Barrow, les prochaines législatives…

Visite de Barrow: «Avec l’avènement du Président Barrow, c’est un nouvel axe économique qui est en marche, avec la signature de plusieurs accords, notamment dans les secteurs du tourisme, de la défense et de la sécurité et des échanges commerciaux. Yaya Jammeh a retardé la construction du pont depuis des décennies, j’espère que le Président Barrow, en un seul mandat, pourra mettre en place les prémices d’une vraie Sénégambie. C’est inéluctable, on n’a pas d’autres choix. Nos pays sont liés de manière géographique  et commerciale. La Gambie ne peut pas se développer sans le Sénégal. Le contraire, je ne le sais pas. Mais on a besoin du Sénégal pour pouvoir nous développer. Aujourd’hui, on sait très bien que nul ne peut arriver en Gambie sans passer par le Sénégal, que ce soit par voie terrestre, maritime ou encore aérienne. Il y a un devoir moral pour les deux pays de concentrer leurs efforts de développement économique sur les échanges commerciaux. Je crois qu’en voyant les deux Présidents Sall et Barrow évoluer depuis la crise post électorale, il y a quand même un vrai espoir. Et cet espoir n’est pas seulement dans la parole. Voilà le type de relation auquel on s’attend qui, au temps de Yayah Jammeh, serait été impossible. Il y a toujours une méfiance sécuritaire. Je crois qu’on est dans la bonne voie.»

Législatives en Gambie: «Les échos qui me viennent de la Gambie ne sont pas bons. Les Gambiens sont révoltés, on voit déjà cette coalition en ordre dispersé à l’aube des législatives, qui sont prévues le 6 avril prochain dont la campagne démarre le 9 mars prochain. Malheureusement, l’entame des législatives, en tout cas pour la coalition, ne va pas dans le sens dont l’administration Barrow l’avait prévu. Il y a le parti politique principal d’opposition «Union democratic party (Udp)» de Me Ousseynou Dabo qui a décidé de se présenter en parti et non en coalition, à ces législatives. Il y a aussi le Parti national pour la réconciliation (Nrp) de Hamat Bah qui veut aller seul. Et enfin, l’Organisation démocratique du peuple pour l’indépendance et le socialisme (Pdois) de Halifa Sallah a décidé de se présenter seul à ces législatives sans la coalition. Et si l’on fait des calculs, c’est assez dangereux d’aller à ces législatives en ordre dispersé. Les conséquences, c’est le retour de l’Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (Aprc) à l’Assemblée nationale. Ça affaiblit le pouvoir du Président Barrow. Je l’ai appris quand j’étais de retour pour Dakar. Je ne fais pas partie de cette coalition mais je reste quand même un contre pouvoir. Je ne suis pas dans l’opposition mais presque une de contribution. C’est pour cela que de retour en Gambie, je ferai mon maximum pour réussir à retourner la tendance pour un délai de 48h. Le temps est à la réconciliation, à l’unité et surtout à épauler  les efforts du gouvernement.»

Fondation «Cette fondation sera axée entre Touba et la Gambie parce que je veux qu’elle porte le nom de père El Hadji Boundia Bayo. Depuis 1966, il est de nationalité sénégalaise jusqu’à sa mort. Pour honorer sa mémoire, au lendemain de la chute de Jammeh, je vais créer cette fondation de la Sénégambie mais essentiellement axée sur le bien-être des peuples dans la santé, l’éducation et la jeunesse. Je veux construire un centre médical au niveau de Touba et au niveau de la Gambie pour travailler en binôme avec une technologie qui va inspirer avec la télémédecine. La jeunesse, dans tout pays, c’est le socle d’une nation. Il faut aussi créer un jumelage entre nos villes (Touba et Satokoye) pour fédérer les savoirs et les connaissances dans l’agriculture par exemple. Aujourd’hui, mon action sociopolitique irait plutôt vers une fondation qu’une formation ou un engagement politique.»

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