mardi, avril 23, 2024

Marine Le Pen part à la recherche des électeurs de droite déçus par Fillon!

Ne ratez pas!

Alors que François Fillon est empêtré dans l’affaire des emplois présumés fictifs, Marine Le Pen multiplie les clins d’oeil à l’électorat de droite, dont elle a besoin pour espérer l’emporter à la présidentielle.

Sitôt passée l’incrédulité suite à sa victoire à la primaire de la droite fin novembre, Mme Le Pen avait déjà attaqué M. Fillon, avec des troupes bien mobilisées notamment sur les réseaux sociaux, sur sa volonté de « privatiser » la Sécurité sociale, voire la « supprimer » selon le FN.

La stratégie projet contre projet, maintenue jusqu’aux révélations du Canard enchaîné, permettait aussi à Marine Le Pen d’éviter d’être confrontée à sa propre affaire d’assistants parlementaires européens (sa secrétaire et son garde du corps).

Mais depuis début février, la candidate du « ni droite ni gauche » est surtout « ni gauche ni gauche ».

Elle a axé plusieurs déplacements sur les questions régaliennes: frontières, sécurité, forces de l’ordre, au moment où celles-ci sont mises en cause suite au viol présumé subi par le jeune Théo à Aulnay-sous-Bois lors d’une interpellation.

Surtout, Marine Le Pen a lancé sa campagne dimanche 5 février à Lyon avec un discours de « tonalité droitière », comme l’a salué l’hebdomadaire d’extrême droite Minute, avare en louanges envers la frontiste.

Mme Le Pen avait notamment vilipendé l’Union européenne mais guère l’euro, qu’elle souhaite quitter, ce qui inquiète à droite.

« L’actualité récente en a apporté une démonstration éclatante, contre la droite du fric, la gauche du fric, je suis la candidate de la France du peuple », avait aussi lancé la présidente du Front national en début de discours, allusion limpide aux affaires touchant M. Fillon.

Depuis, elle a aussi lancé un énième appel à « tous les patriotes » pour une union de premier tour, une nouvelle fois resté sans réponse.

Derrière, ses troupes font le service après-vente, et notamment sa nièce Marion Maréchal-Le Pen qui assume son positionnement sur la droite de l’échiquier politique.

Celle-ci a appelé les sympathisants de droite et de François Fillon à se tourner vers « le plan M, le plan Marine » Le Pen, plutôt que vers un « plan B » éventuel de candidat alternatif de la droite.

Marine Le Pen « va répondre à toutes vos attentes, que ce soit en matière fiscale, migratoire, sociale, sur la question de la souveraineté », a poursuivi la députée du Vaucluse. Qui a encore ajouté mardi : « Le peuple de droite est en train de constater que s’il ne veut pas avoir la gauche au pouvoir, il devra vraisemblablement se tourner vers Marine Le Pen. »

— ‘Candidate naturelle’ de la droite —

Elle n’est pas la seule: « Amis fillonistes, unissez-vous derrière Marine », votre « candidate naturelle » pour « éviter la gauche mondialiste », drague dans une tribune parue sur le site « Boulevard Voltaire » François de Voyer, président du collectif FN « Audace » chargé de parler à l’électorat-cible des entrepreneurs et des patrons de PME.

Face au FN qui présente déjà Emmanuel Macron comme son adversaire potentiel de second tour, François Fillon tente quant à lui de maintenir une double digue.

Tactique, tout d’abord. Devant les parlementaires, mardi, il a selon des participants écarté un « retrait », notamment au nom du « risque » que « l’ensemble de ces désordres n’ouvre une porte » à la présidente du FN.

En réunion publique, le candidat met en garde aussi le « peuple de droite » sur le plan idéologique, comme à Poitiers jeudi 9, faisant de Mme Le Pen et de « son programme économique de faillite » la « jumelle » de la gauche « rouge totale » de Jean-Luc Mélenchon.

Une idée appuyée par la très libérale Fondation Concorde, proche des Républicains, qui qualifie le projet frontiste d' »hologramme » de celui de Jean-Luc Mélenchon, et en chiffre le coût à 213 milliards d’euros « à horizon 2022 ».

Alors que la plupart des sondages annoncent désormais un second tour Macron – Le Pen, celle-ci est passée de 26 à 34% (+8) d’intentions de vote en un mois chez les sympathisants « Les Républicains », dans le tableau de bord Ifop-Paris Match-Sud Radio.

Un ténor « Les Républicains » s’inquiète: « pas abîmé », Fillon était un « rempart » face à Marine Le Pen. « Là, il est urgent de reconstruire un rempart ».

Source:: RTLMONDE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.

Articles récents

Ziko, un musicien engagé basé à Kolda ,rend hommage aux enseignants du Sénégal

En prélude à sa première étape de la « Tournée Nationale Culture et Développement », prévue du 27 avril...

Notre sélection pour vous