Lancé le 25 octobre dernier, le Projet « Actions pour une Sécurité Alimentaire Endogène » de l’ONG AIGLE contribue avec l’appui d’OSIWA à l’amélioration des conditions économiques et sociales des ménages pauvres du sud du pays. Ceci par le renforcement d’une production satisfaisante garantissant une sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les régions de Kolda et Sédhiou. Ainsi, après six mois d’exécution de ce projet innovant qui a une durée d’un an, « des coopératives, des poulaillers, des périmètres maraichers, des unités de transformation et de stockage bien équipés » ont vu le jour dans sa zone d’intervention, se félicite le coordonnateur Ibrahima Thiédo Baldé
Le projet ASAE/AIGLE OSIWA, une initiative qui a vite rencontré l’adhésion des populations
Malgré les nombreuses potentialités qu’elles offrent en termes de céréales locales, de légumineuses, de fruits entre autres pouvant assurer une alimentation de qualité aux populations, les régions administratives de Kolda et de Sédhiou souffrent à certains endroits de problème d’insécurité alimentaire et de malnutrition. Ainsi, l’équipe de l’ONG AIGLE a su mener une campagne de communication à travers le lancement de ce projet et des ateliers de partage organisés avec l’appui des autorités administratives et des élus locaux pour expliquer aux populations qu’il était possible de changer qualitativement l’alimentation des ménages ruraux. Des ménages qui vivent parfois dans l’extrême pauvreté. Ce qui a permis au monde rural de vite comprendre que ce projet peut contribuer à l’amélioration de leur quotidien à travers un paquet d’activités constitué d’ « élevage de volailles, de petits ruminants, d’expérimentation de périmètres maraichers, de culture de manioc et de fonio ».
« Du concret constaté à travers des réalisations et des changements de comportement »
Dès son lancement, c’est le pragmatisme que les initiateurs de ce projet ont mis en bandoulière pour pouvoir pleinement jouer
leur partition dans le combat mené contre la malnutrition et l’insécurité alimentaire. Sur ce chemin réalisé en six mois, on constate « du concret à travers des réalisations sur le terrain et des changements de comportement chez les populations cibles, a fait savoir Thiédo Baldé. Dans ce sillage, les producteurs des zones cibles sont organisés en coopératives qui mènent déjà des activités d’élevage de poulets de chairs, de pondeuses, de chèvres, de moutons, de production de manioc et fonio. Pour cette dernière acticité, l’implication des maires et des chefs de village a facilité l’accès des femmes à la terre. La disponibilité de ces autorités locales à appuyer ce projet, a aussi accéléré l’implantation de deux unités de stockage dans les villages de Sinthiang Diago et de Sinthiang Hassana. A signaler également la formation de relais qui encadrent les bénéficiaires au niveau des poulaillers, des bergeries et des périmètres maraichers entre autres. Cependant, les onze cas de mortalité enregistrés au niveau des chèvres distribuées a été une des difficultés constatées au cours de ces six premiers mois de mise en œuvre de ce projet.
La radio Jam FM, une alliée de taille du projet ASAE/AIGLE
Cette station implantée à Saré Yoba au cœur du département de Kolda est en train de jouer sa partition dans l’éveil des consciences de populations rurales. Dans le cadre de ce projet, ce médium a permis aux bénéficiaires de pouvoir échanger de vive voix avec des agents techniques d’élevage ou d’agriculture sur leurs préoccupations quotidiennes afin de trouver des réponses à leurs soucis et interrogations . En tout cas, les populations se réjouissent de « la contribution importante de cette station dans le processus de changement de comportements des populations ». Ce qui augure des lendemains meilleurs à ce projet qui, de l’avis des populations, a mis toutes les chances de son côté pour atteindre ses objectifs.
Source : vivafrik