Donald Trump a rencontré lundi à New York le général à la retraite David Petraeus, ex-directeur de la CIA tombé en disgrâce et l’un des nombreux prétendants au poste de secrétaire d’Etat.
Le processus de recrutement pour ce poste prestigieux du gouvernement qui prendra les rênes des Etats-Unis le 20 janvier suscite apparemment des luttes intestines au sein de l’équipe de transition de Donald Trump, une partie des soutiens du prochain président s’opposant publiquement à la nomination de Mitt Romney, un ex-ennemi du candidat.
David Petraeus, 64 ans, commanda les théâtres d’opérations en Irak et en Afghanistan, avant de diriger la CIA en 2011 et 2012 et de démissionner en raison d’une aventure extraconjugale. Il a depuis plaidé coupable d’avoir communiqué des informations confidentielles à sa maîtresse et biographe, Paula Broadwell, ce qui lui a valu en 2015 deux ans de mise à l’épreuve et 100.000 dollars d’amende. M. Petraeus a été reçu pendant environ une heure à la Trump Tower lundi.
Les deux hommes s’apprécieraient
Le président élu « a démontré une grande connaissance des divers défis auxquels nous faisons face ainsi que des opportunités », a confié David Petraeus aux journalistes à l’issue de son rendez-vous. « Nous verrons où cela mènera ». « Viens de rencontrer le général Petraeus – suis très impressionné ! », a écrit dans la foulée sur Twitter Donald Trump.
Les alternatives ?
Les autres candidats officieux au poste de chef de la diplomatie sont Mitt Romney, candidat à la présidentielle en 2012; l’ex-maire de New York Rudy Giuliani; voire le président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, Bob Corker. MM. Romney et Corker rencontreront mardi Donald Trump à New York, selon son équipe de transition.
Mitt Romney part perdant
Pour Mitt Romney, ce sera la deuxième rencontre en 10 jours. Ils avaient enterré la hache de guerre le 19 novembre dans le golf du milliardaire à Bedminster dans le New Jersey, alors que Mitt Romney avait dénoncé avec virulence l’inaptitude de Donald Trump à exercer la fonction présidentielle durant la campagne des primaires.
Certains lieutenants de Donald Trump n’ont apparemment pas digéré ces propos, notamment sa conseillère Kellyanne Conway, qui s’en est fait l’écho dimanche à la télévision. « Les gens se sentent trahis à l’idée que M. Romney, qui a mis tout son poids dans la balance pour remettre en cause la personnalité, l’intellect et l’intégrité de Donald Trump, notre président élu, soit nommé au plus haut poste du cabinet, celui de secrétaire d’Etat », a-t-elle dit sur l’émission politique dominicale de NBC.
Source:: RTLMONDE