vendredi, avril 19, 2024

JO : Rio 2016 fait place à Tokyo 2020

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Adieu Rio ! Sous une pluie battante les Cariocas ont fêté la fin de leurs JO, les premiers d’Amérique du Sud, au mythique Maracana. Et ils ont passé le relais à Tokyo, ville hôte des Jeux 2020, via un Premier ministre nippon Shinzo Abe déguisé en Super Mario !

Juste avant l’apparition subite du chef du gouvernement nippon, au milieu de la pelouse, présenté comme arrivant directement de Tokyo par le centre de la terre, le maire de Rio Eduardo Paes avait transmis le drapeau olympique à son homologue japonaise, Mme Yuriko Koike, en tenue traditionnelle japonaise.

Mais la charge de clôturer officiellement les Jeux de Rio est revenue, comme de coutume, au président du Comité international olympique, Thomas Bach.

« Nous sommes arrivés au Brésil en tant qu’invités. Aujourd’hui nous partons en tant qu’amis », a déclaré le patron du CIO, selon qui « l’histoire retiendra qu’il y avait un Rio avant et un Rio bien meilleur après les Jeux ». « Ce furent des Jeux merveilleux, dans la ville merveilleuse », a ajouté M. Bach, en fermant officiellement la parenthèse olympique carioca à 22h18 (03h18 françaises lundi).

A charge maintenant aux exégètes de l’olympisme de décrypter la parole officielle, pour savoir si ces Jeux ont été estimés bons, exceptionnels, ou seulement corrects par le CIO. Et pour cela, la meilleure solution reste encore de comparer ces quelques mots par rapport à ceux utilisés pour les Jeux précédents: les JO de Londres avaient été qualifiés de « joyeux et glorieux », et ceux de Sydney en 2000 de « meilleurs Jeux de l’histoire ».

– Riner, Manaudou, Yoka –

Les JO de Rio sont donc terminés. Restent les souvenirs.

Teddy Riner, couronné pour la seconde fois, Renaud Lavillenie en argent et en larmes, Florent Manaudou détrôné pour un centième de seconde sur 50 m nage libre, Tony « l’artiste » Yoka sacré sur le ring: les moments forts n’ont pas manqué pour les Bleus à Rio, avec un total de 42 podiums, nouveau record de l’après guerre, après les 41 médailles de Pékin en 2008.

A la 7e place au classement final – la 5e ex-aequo avec l’Allemagne en tenant compte du nombre total de podiums et pas seulement des titres -, la France finit évidemment loin des Etats-Unis et leurs 121 breloques. Mais les Bleus finissent aussi très loin du Royaume-Uni, deuxième au classement pour la première fois, avec 27 titres et 67 médailles, devant la Chine (26 et 70) et la Russie (19 et 56).

Côté souvenir, il y a aussi eu ce triple-triple de folie de Bolt, évidemment, avec les victoires de « l’éclair » sur 100 m, 200 m et au relais 4×100 m, avec ses collègues jamaïcains, comme à Pékin et Londres. Les six nouvelles médailles de Michael Phelps, dont cinq en or, pour un total extra-terrestre de 28 podiums et 23 titres qui isole encore un peu plus le nageur de Baltimore au sommet de l’Olympe. Ou les quatre titres de Simone Biles, la poupée américaine de 145 cm, sur les traces de Nadia Comaneci, 40 ans après le 10 parfait de la gymnaste roumaine à Montréal.

Des exploits, mais aussi des zones d’ombre. Avec notamment ce dossier du dopage d’Etat russe, qui a occupé tout l’espace, jusqu’à la cérémonie d’ouverture, et même durant les Jeux.

– L’ombre du dopage –

Seule parmi les 68 athlètes russes finalement autorisée à concourir sur le tartan bleu du stade olympique, Darya Klishina a ainsi obtenu le feu vert du Tribunal arbitral du sport (TAS) le 15 août, alors que les JO avaient commencé depuis plus d’une semaine ! Au total, la Russie a été privée de 113 des sportifs qu’elle avait initialement engagés, dont sa « tsarine » de la perche, Yelena Isinbayeva.

Mais le dopage n’existe pas que chez les Russes. Douze concurrents sont tombés durant les JO, rattrapés par la patrouille, dont six haltérophiles. Et parmi eux, deux médaillés, mais aucun gros poisson, comme Ben Johnson, le vainqueur du 100 m en 1988, à Séoul.

Outre ces sportifs russes, deux autres grands absents étaient à noter dimanche soir, dans les travées du Maracana: Patrick Hickey et Michel Temer.

Vieux dignitaire de 71 ans, membre du CIO, le premier a été écroué dans une prison de haute sécurité, et il doit être entendu par un juge mardi, soupçonné d’avoir trempé dans un réseau de revente illégale de billets pour les compétitions, avec à la clef un bénéfice estimé d’au moins 10 millions de reais, soit 2,8 millions d’euros.

Président par intérim du Brésil, depuis la suspension de la présidente Dilma Rousseff, le second avait été hué lors de la cérémonie d’ouverture, accusé par de nombreux Brésiliens de « coup d’Etat constitutionnel ». Ce week-end il avait finalement décidé de rester à Brasilia.

Ils n’ont donc pas vu la flamme olympique s’éteindre, pour repartir quatre ans en Grèce.

Celle-ci réapparaîtra ensuite en 2020, à Tokyo, pour les XXIXe Jeux de l’ère moderne. 124 ans après les Jeux d’Athènes de 1896, ces JO seront « sûrs, fiables, paisibles »… loin des péripéties brésiliennes, assurait la presse nippone dimanche.


Source: RTLMONDE

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