Didier Drogba aurait décidé de mettre un terme à sa carrière, d’après les informations de L’Equipe. L’attaquant ivoirien, à qui il reste un an de contrat à Montréal, aurait opté pour la solution de Chelsea, où il devrait intégrer le staff de Guus Hiddink.
Ca sent la fin pour Didier Drogba. L’information n’a pas encore été officiellement confirmée, mais l’attaquant ivoirien (37 ans, 105 sélections) aurait décidé de raccrocher les crampons. L’Equipe révèle la nouvelle sur son site Internet, citant des sources canadiennes. Drogba dispose pourtant d’une année de contrat avec Montréal, franchise de Major League Soccer qu’il avait rejoint l’été dernier et qu’il avait largement contribué à qualifier pour les play-offs (douze buts en quatorze apparitions avec l’Impact). Le natif d’Abidjan a publié un démenti sur son compte Twitter dans la soirée, précisant qu’il était encore en discussions avec les dirigeants canadiens au sujet de son avenir. En cas de départ, il pourrait intégrer le staff de Chelsea aux côtés de Guus Hiddink et en devenir l’adjoint.
Quel rôle à Chelsea ?
Ce que Drogba ne peut pas démentir, c’est qu’il s’est rapproché du club où il a passé neuf saisons depuis le limogeage de José Mourinho. Il était même présent à Stamford Bridge pour la première de Chelsea sans le technicien portugais, un jour de victoire contre Sunderland (3-1), et s’était rendu sur la pelouse auprès des joueurs. Un premier signe que Drogba, proche de Roman Abramovich, pourrait endosser un rôle concret dans l’encadrement des Blues. Ses contours ne sont pas encore définis, mais il pourrait servir de relais entre le staff technique et les joueurs, qu’il connaît quasiment tous pour avoir disputé la saison 2014-2015 avec Chelsea. Une position qui ressemblerait à celle qu’occupe actuellement Zoumana Camara au PSG et qui était auparavant celle de Claude Makelele.
L’idole marseillaise
Formé au Mans, Drogba a connu une progression linéaire tout au long de sa carrière. Il a d’abord quitté la Sarthe pour rejoindre Guingamp, où une saison et demie lui a suffi pour exploser en Ligue 1 (vingt buts en 45 apparitions). C’est là que tout s’est accéléré pour celui qui a rejoint l’OM à l’été 2003. En douze mois à peine, Drogba est devenu l’idole du peuple marseillais et a tout écrasé sur son passage. Il a claqué trente buts en 51 matchs disputés toutes compétitions confondues, amenant son équipe jusqu’en finale de la Coupe de l’UEFA au terme d’un parcours européen qu’il a fortement marqué de son empreinte.
Il a tout gagné à Chelsea
C’est par ce biais qu’il a tapé dans l’œil de Chelsea, tout juste racheté par Abramovich à l’époque. Le milliardaire russe a lâché 37 millions d’euros à l’été 2003 pour s’offrir l’attaquant marseillais et ne regrettera jamais l’investissement. C’est à Londres que Drogba s’est constitué un palmarès en or massif. Il y a glané quatre titres de champion d’Angleterre, trois Cups, trois Coupes de la Ligue et surtout une Ligue des Champions, en 2012. Cet objectif suprême rempli, il s’est exilé en Chine pour y conquérir un marché encore en friche. Mais l’aventure au Shanghai Shenhua a tourné court et il est revenu en Europe, à Galatasaray plus précisément, six mois après son départ. Ce n’est qu’après un crochet par Chelsea que Drogba a rallié Montréal, où il a encore suscité l’admiration de tous par sa personnalité, son éthique de travail et son talent.
Déceptions avec les Eléphants
Toutes ces qualités, le capitaine de la Côte d’Ivoire les a également mises au service de sa sélection nationale. Mais c’est avec elle qu’il a connu quelques-unes des plus grosses désillusions de sa carrière. S’il a mené les Eléphants à trois participations à la Coupe du Monde, alors qu’ils n’avaient jamais pris part à une phase finale avant 2006, Drogba a perdu deux finales de Coupe d’Afrique des Nations (2006 et 2012). Et dire que les Ivoiriens ont poussé le vice jusqu’à remporter le trophée quelques mois après que leur capitaine ait annoncé sa retraite internationale. Ce sera le seul grand vide que Drogba laissera sur son CV, quand il annoncera pour de bon la fin de sa carrière. Pas suffisant pour faire oublier le reste
Source::Setal.net