jeudi, mars 28, 2024

Etats-Unis: Concours de caricatures de Mahomet, deux hommes abattus par la police

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La police a abattu dimanche deux hommes armés qui avaient ouvert le feu près d’un centre où se tenait un concours de caricatures de Mahomet en présence du populiste néerlandais Geert Wilders au Texas, dans le sud des Etats-Unis.

L’attaque n’a pas été revendiquée dans un premier temps, mais l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo, qui avait publié des caricatures du prophète Mahomet, avait fait l’objet en janvier dernier à Paris d’un attentat meurtrier qui avait fait douze morts.

Les autorités américaines mènent l’enquête sur cette fusillade, et le président Barack Obama a été mis au courant de la situation au Texas, a indiqué un responsable de la Maison blanche.

Le concours de caricatures, organisé par l’association « American Freedom Defense Initiative », connue pour ses positions anti-islamistes, était présenté comme un événement pour la « liberté d’expression » auquel avait été invité l’homme politique néerlandais Geert Wilders, célèbre pour ses diatribes anti-islam. L’islam prohibe toute représentation du prophète.

Deux hommes « se sont approchés en voiture » du Curtis Culwell Center de Garland, dans la grande banlieue de Dallas, alors que s’achevait le concours, selon un communiqué de la ville de Garland.

Ils sont sortis de la voiture « et ont commencé à tirer », blessant un agent de sécurité, a indiqué la police. Deux policiers ont alors répliqué et ont abattu les assaillants, selon le communiqué de la ville de Garland qui précise que l’agent, blessé à la cheville, a pu quitter l’hôpital.

– Quelques secondes –

Selon la police locale, la fusillade n’a duré que quelques secondes.

Selon SITE, organisation spécialisée dans la surveillance des sites jihadistes, un homme se revendiquant du groupe Etat Islamique (EI) a affirmé sur Twitter que l’attaque avait été perpétrée par deux sympathisants de l’organisation.

Dans une série de tweets datés du 3 mai, l’homme nommé « Abu Hussain Al Britani », qui est selon SITE le nom du jihadiste britannique de l’EI Junaid Hussain, affirme que « deux de nos frères ont ouvert le feu contre l’exposition artistique du prophète Mahomet au Texas ». « Ils pensaient qu’ils étaient à l’abri des soldats de l’Etat islamique au Texas », ajoute-t-il.

Il avait auparavant retweeté ce qui paraît être un message de revendication des assaillants se qualifiant de « moudjahidines ».

Un compte Twitter qui pourrait avoir été utilisé par l’un des assaillants semblait mentionner l’attaque avant qu’elle ne se produise, avant qu’il soit suspendu par Twitter.

– « Guerre contre la liberté d’expression » –

Dans un courriel à l’AFP, M. Wilders s’est déclaré « choqué » et a dénoncé une « atteinte aux libertés de tous ». Précisant être « en sûreté », il a indiqué qu’il « venait de parler pendant une demi-heure des caricatures, de l’islam et de la liberté d’expression et venait de quitter les locaux ».

Le leader du Parti pour la liberté (PVV) a ajouté qu’il « espérait que ceci n’est pas lié à la liste d’Al-Qaida sur laquelle je suis comme Charb de Charlie Hebdo, Lars Vilks ou Kurt Westergard ».

Il faisait référence au dessinateur français Charb tué dans l’attentat jihadiste contre le magazine Charlie Hebdo. Le Suédois Lars Vilks et le Danois Kurt Westergard ont été menacés de mort après avoir caricaturé Mahomet.

M. Wilders a par ailleurs indiqué à l’AFP qu’il « quittait les Etats-Unis demain » (lundi) mais revenait la semaine prochaine pour d’autres engagements. Il était la semaine passée à Washington à l’invitation d’élus républicains au Congrès.

A Garland, la police, selon laquelle quelque 200 personns participaient à l’événément, estime que le véhicule en cause pourrait contenir des explosifs et une équipe de démineurs est sur place.

Les commerces environnants ont été évacués, de même que le centre où se déroulait l’événement et un hôtel avoisinant.

Le porte-parole de la police de la ville Joe Harn a indiqué lors d’une conférence de presse que le premier assaillant a été abattu sur le coup, et le second alors qu’il voulait saisir son sac à dos.

L’organisatrice de l’événement Pamela Geller, cofondatrice de l’AFDI, a estimé que ces tirs étaient « une guerre contre la liberté d’expression ».

« Allons-nous nous rendre à ces monstres? », s’est-elle demandé sur son sit web.

Le site internet de l’organisation indique avoir voulu « simplement exercer le droit de s’exprimer » en organisant le concours de dessins, doté de 10.000 dollars.

L’un des participants a affirmé que les tirs avaient provoqué un sursaut patriotique. « Tout le monde a chanté « Gold Bless America » », a déclaré Katrina Pierson, une militante, à Fow News.

Avec AFP

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