samedi, avril 20, 2024

Benno Bokk Yakar: Chacun pour soit, les populations pour tous

Ne ratez pas!

L’invite de l’ancien Premier ministre Aminata Touré faite aux alliés de Bennoo Bokk Yaakaar de se déterminer pour la présidentielle de 2017, par rapport à leur compagnonnage avec l’Apr, ne semble pas recevoir un écho favorable. Du côté de la Ligue démocratique (Ld) et de l’Alliance des forces de progrès (Afp), le débat est dit sans objet et tout à fait prématuré car tout se jouera au fil du temps. Il semble en être de même au niveau de l’Alliance pour la république (Apr), où le patron des parlementaires de la majorité Moustapha Diakhaté a tenu à faire savoir qu’au-delà du caractère prématuré de la détermination des alliés, l’heure est à la mise en place de cadres d’organisation et de fonctionnement de la coalition majoritaire pour une visibilité des actions du chef de l’Etat. Une posture qui n’est guère différente de celle du Parti socialiste même si l’ambition de conquérir le pouvoir demeure une constante chez Ousmane Tanor Dieng et les Verts. Sud quotidien donne la parole à certains responsables des partis membres de Bennoo Bokk Yaakaar.

ABDOUL KARIM FALL, PORTE-PAROLE DE LA LD : « C’est prématuré de demander aux alliés de se déterminer»
La réévaluation de notre compagnonnage est une attente des alliés dans la mesure où c’est une alliance qui ne fonctionne pas. L’alliance, ce n’est pas seulement se déterminer à deux ans et demi des élections. C’est prématuré à l’heure actuelle de demander aux alliés de se déterminer. Ce qui est en jeu, ce n’est pas de savoir qui sera candidat ou pas, ou qui va le soutenir ou pas. Mais, c’est de faire en sorte de satisfaire les besoins des Sénégalais. C’est-à-dire de s’organiser, de définir des stratégies et des axes programmatiques.

Dans tous les cas, chaque parti politique est obligé de s’évaluer et de se déterminer le moment venu. Mais ce n’est pas le président de la République ou Mme le Premier ministre qui vont décliner la date à laquelle les alliés vont se déterminer par rapport à ce qui se fera en 2017. Par rapport au fonctionnement actuel de l’alliance, si les choses ne changent pas, il y a de fortes chances à ce qu’il y ait des fissures. Une alliance, ce ne sont pas seulement des réunions mais des informations, des concertations sur les problèmes auxquels le pays est confronté et sur les réalisations du gouvernement. A priori, on ne peut pas donner un ultimatum aux partis parce qu’ils sont des associations libres et autonomes.

MOUSTAPHA DIAKHATE, MEMBRE DE L’APR : « La détermination des alliés n’est pas à l’ordre du jour»
Au jour d’aujourd’hui, l’articulation de Bennoo Bokk Yaakaar à l’horizon 2017 n’est pas à l’ordre du jour. Les perspectives prochaines se situent dans l’organisation d’un séminaire pour insuffler une nouvelle dynamique à la coalition Bennoo Bokk Yaakaar. Ce qui permettra de dégager de nouvelles perspectives politiques et de mettre en place une nouvelle organisation et un cadre de fonctionnement.
Quand viendra 2017, chacun se positionnera selon ses intérêts. Tout de même, la perspective proche qui a été tracée par la coalition des leaders, c’est d’accompagner le Président jusqu’à la fin de son premier mandat. Mais la perspective lointaine est également la réalisation du Pse horizon 2035. Pour dire que les partis de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar ont endossé et assumé le Plan Sénégal Emergent qui est un programme économique et social pour l’émergence du Sénégal à l’horizon 2035.

MBAYE DIONE, DE L’ALLIANCE DES FORCES DE PROGRES (AFP) :  » Beaucoup de responsables de l’Afp… vont mûrement réfléchir avant de donner un blanc seing à un compagnonnage qui ne nous est pas profitable»
Vous avez souvenance d’un communiqué que l’Afp avait fait en mars 2014 où il a été dit que tant que les relations entre l’Apr et l’Afp resteront en l’état, l’Alliance des forces de progrès soutiendrait éventuellement la candidature de Macky Sall en 2017. Mais, depuis lors, beaucoup de choses se sont passées. Nous avons vécu la douloureuse parenthèse des Locales où l’Afp est restée loyale. Donc, pendant tout le compagnonnage durant les élections locales, on a senti un vent de trahison. Beaucoup de responsables de l’Afp ont été trahis à la base et des fois avec la complicité de hauts responsables de l’Apr. Chat échaudé craint l’eau froide. D’autant plus que 2017, c’est dans deux ans et demi. En tout cas, nous sommes des gens loyaux derrière notre secrétaire général qui est un homme de parole. Nous n’avons pas besoin qu’on nous ridiculise, ou qu’on soit avec nous sans respect.
Personnellement, je ne fais partie de gens qui, de façon catégorique, disent que nous soutenons un candidat. C’est prématuré de dire que nous soutenons la candidature de Macky Sall dans la mesure où d’ici 2017 beaucoup de choses peuvent se passer à l’image de ce qui s’était passé lors des Locales. A partir des développements qui se feront, nous tirerons des conséquences. Ma position personnelle est que beaucoup de responsables de l’Afp au regard de ce qui passe vont mûrement réfléchir avant de donner un blanc seing à un compagnonnage qui ne nous est pas profitable.

BOUNAMA SALL, SECRETAIRE GENERAL DES JEUNESSES SOCIALISTES : « Tout parti a l’ambition de conquérir le pouvoir et de l’exercer»
Nous n’allons pas nous accrocher à des responsabilités comme elle (allusion faite à Aminata Touré) au point d’être contrainte à rendre le tablier. Faudrait-il rappeler aux Sénégalais la genèse de notre alliance avec Macky Sall. Pour rappel, c’est Macky Sall lui-même qui s’était déplacé jusque chez Ousmane Tanor Dieng où il y avait Landing Savané, Khalifa Sall, Serigne Mbaye Thiam, Ali Haïdar et d’autres responsables du parti. C’est lui-même qui a sollicité un compagnonnage avec le Parti socialiste pour  » gagner ensemble et gouverner ensemble. Il faudrait que Mimi Touré et d’autres pensent que ce que nous faisons, ce n’est pas pour Macky et l’Apr mais pour le Sénégal. Nous n’avons pas peur de retourner dans l’opposition pour y avoir été pendant 12 ans sans compromis ni compromission avec Abdoulaye Wade dans les moments les plus difficiles. Nous ne pouvons pas concéder à Macky Sall ce que nous ne pouvions pas offrir à Abdoulaye Wade. Tout parti a pour ambition de conquérir le pouvoir et de l’exercer. Maintenant par rapport aux modalités, cela dépend de la donne politique.

sud quotidien

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.

Articles récents

Notre sélection pour vous