Une jeune femme du quartier populaire de Bab El Oued à Alger a été élue miss Algérie lors d’une cérémonie marquée par une apparente gaffe de Geneviève de Fontenay, qui a évoqué « l’Algérie française ».
L’ex-directrice du concours Miss France a provoqué un incident vendredi dans les salons du palace algérois où a eu lieu l’élection quand sa langue a fourché en parlant d' »Algérie française » alors qu’elle rendait hommage aux candidates de cette deuxième édition du concours algérien, a constaté un journaliste de l’AFP.
La ministre des Télécommunications Fatla-Zohra Derdouri a précipitamment quitté la salle, imitée par des artistes et d’autres personnalités.
Interrogée par l’AFP après la cérémonie de couronnement de Fatma-Zohra Sabrine Chouib, 20 ans, Mme de Fontenay s’est défendue et a indiqué qu’il n’y avait « aucune confusion » possible.
« Je n’ai jamais été Algérie française, a-t-elle affirmé. J’ai toujours souhaité l’élection en France d’une miss d’origine maghrébine ».
Le ministre algérien de la Jeunesse, Abdelkader Khomri, a dénoncé « des propos méprisables tenus à l’égard de l’histoire de notre pays », selon l’agence APS.
Selon le ministère de la Jeunesse, Mme de Fontenay a écourté son séjour en Algérie à la suite de cet « incident ».
Un jury présidé par le réalisateur Djaaffar Gacem et comprenant notamment l’ex-championne d’Afrique de judo Salima Souakri, marraine de cette édition, et la journaliste de la télévision publique Soraya Bouamma, a choisi Mlle Chouib parmi 20 candidates, qui ont défilé sur scène en tenues traditionnelles et en robe de soirée.
« Je compte représenter dignement le charme, la beauté, la culture et les valeurs de la femme algérienne lors du prochain concours Miss monde », a déclaré à la presse la lauréate, ingénieur en informatique.
L’Algérie sera représentée pour la première fois à la cérémonie de Miss monde en 2015, selon les organisateurs du concours algérien.
Mme de Fontenay, qui a longtemps incarné le concours Miss France, assistait pour la deuxième fois à l’élection de la reine de beauté algérienne. En 2013, la dame au chapeau faisait partie du jury qui avait désigné Rym Amari lors d’une cérémonie à Oran (ouest), marquant la reprise de ce concours après dix ans d’interruption.
Source: RTLInternational