mardi, avril 16, 2024

Et une quatrième étoile pour la Mannschaft !

Ne ratez pas!

Les hommes de Joachim Löw, après 24 ans d’attente, remportent la coupe du Monde grâce à un exploit technique de Mario Götze (113e, assist de Schürrle) face à l’Argentine (1-0, mi-temps: 0-0). L’Allemagne a proposé le plus beau football dans ce Mondial brésilien et elle mérite logiquement son titre. Pour la première fois de l’histoire de la coupe du Monde, une nation européenne s’impose en Amérique du Sud. C’était presque écrit puisque les Allemands ont pris la bonne habitude de triompher sur la scène mondiale du football quasiment tous les vingt ans (1954, 1974, 1990 et 2014). « Et à la fin, c’est toujours l’Allemagne qui gagne », prédisait justement Gary Lineker, ancienne gloire du football britannique.

1 L’oeuvre de Joachim Löw
Les échecs du Mondial 1998 et surtout de l’Euro 2000 avaient poussé le foot allemand à engager un redressement, fait de volonté politique et choix techniques, qui a mené son équipe nationale au dernier carré de tous les tournois depuis 2006. La Fédération (DFB), après observation des systèmes pratiqués en France et aux Pays-Bas, décide de soutenir financièrement l’équivalent allemand des ligues et districts pour « intensifier la formation » des jeunes de 11 à 17 ans. Ce soir, c’est Mario Götze, 22 ans et pur produit du football allemand (Borussia Dortmund) qui offre à l’Allemagne la quatrième coupe du Monde de son histoire. Tout sauf un hasard. Ce triomphe, c’est aussi celui de la griffe Klinsmann-Löw. Parallèlement à son plan de redressement mûrement réfléchi, la DFB tente alors un coup de poker en nommant un autre grand ancien, également champion du monde 1990, Jürgen Klinsmann, un entraîneur sans aucune expérience. Or « Klinsi », capitaine de la dernière Nationalmannschaft titrée (Euro 1996), va révolutionner le foot allemand en lui insufflant un allant offensif et en le dotant d’instruments et méthodes scientifiques importés des Etats-Unis. En 2006, Joachim Löw, tant critiqué, poursuit aussi sur cette dynamique et mise sur les jeunes. En 2008, 2010 et 2012, la Mannschaft a toujours atteint au moins le dernier carré d’un Euro ou d’un Mondial. Aujourd’hui, elle est sur le toit du monde.

2 Messi n’est pas Maradona
« Nous avons le pape, argentin, nous avons le Messi, alors si nous ne gagnons pas le Mondial, c’est que Dieu n’existe pas ! », avait lâché un supporter de l’Argentine dans les rues désertes de Buenos Aires. Il a désormais trouvé une réponse. Le monde entier avait les yeux braqués sur lui. Lionel Messi, quadruple Ballon d’Or et capitaine de l’Argentine, pouvait définitivement entrer dans la légende. Mais la « Pulga », qui a tout gagné dans sa vie (3 Ligue des champions, 2 Coupe du monde des clubs, 2 Supercoupes d’Europe, 6 championnats, 5 Supercoupes d’Espagne, 2 Coupes), a loupé la balle de match en seconde période. Un tir trop croisé face à Manuel Neuer et les espoirs argentins s’envolent. Pour se faire une place de choix dans le coeur du peuple argentin, il lui faut encore une consécration suprême : gagner la coupe du Monde. Il devra repasser son examen dans quatre ans en Russie. Il n’est pas si facile de se faire un nom au milieu des Maradona, Che Guevara, Carlos Gardel, Eva Peron et autres Carlos Monzon.

3 Un avenir doré pour l’Allemagne
Manuel Neuer, Philippe Lahm, Matts Hummels, Toni Kroos, Bastian Schweinsteiger, Mesut Ozil, Thomas Müller, Mario Götze… (sans oublier l’excellent Marco Reus forfait pour la coupe du Monde): ce sont les nouveaux héros de l’Allemagne. Dans chaque secteur du jeu, la « Mannschaft » possède des joueurs de qualité. On a parfois tendance à l’oublier et la machine allemande a tout dévoré sur son passage: Portugal, USA, Algérie, France, Brésil (1-7!) et l’Argentine. Ce groupe (26 ans de moyenne d’âge dans ce Mondial 2014) n’a pas encore fini d’écrire sa propre légende. Au passage, il aura aussi permis à Miroslav Klose de se faire une place dans le panthéon du football mondial avec 16 buts inscrits en coupe du Monde. Ambitieuse comme jamais, l’Allemagne risque de remettre le couvert pour l’Euro 2016, son prochain objectif.

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