Avec l’arrestation, par les hommes du commandant de la brigade de gendarmerie de Kédougou, d’un ancien militaire de l’armée guinéenne, Ibrahima Barry (26 ans) et son acolyte Daouda Sacko (29 ans), la psychose des attaques à main armée, cambriolages, vols en réunion et agressions ne pèsent plus sur les populations de la région de Kédougou. Car dotée d’une force herculéenne, cette bande d’une brutalité hors pair, y semait la terreur en attaquant les honnêtes citoyens et n’hésitait pas d’ouvrir le feu pour tuer ou protéger leur retraite. La bande a été arrêtée dans la nuit du jeudi au vendredi dans le site d’orpaillage de Kharakhéna (Saraya) avec deux armes de guerre toutes neuves, des cagoules et des tenues treillis.
Il y a de cela plus de deux mois, aussi bien les habitants de la région de Kédougou que les commerçants ne dormaient plus par ce que terrorisés par une bande de malfrats fortement armés et qui n’hésitaient pas à pénétrer jusque dans leurs habitations. Et ces derniers, surpris dans leur sommeil, ne pouvaient qu’assister, impuissamment, au » déménagement de leurs marchandises et recettes journalières. Mais les plus touchés étaient les commerçants qui, en revenant le matin à leur magasin, les trouvaient complètement vides. Ces bandits n’hésitaient pas à ouvrir le feu sur quiconque refusera d’exécuter leur ordre ou protéger leur retraite. C’est le cas, dans la nuit du mercredi dernier où à bord d’une moto, encagoulés et armés de fusils, cette bande avait fait irruption chez Gora Diallo, âgé de 35 ans environs, domicilié au village de Torounkhoto dans la communauté rurale de Nénéfesha, dans l’arrondissement de Bandafassi (Kédougou). Face au refus de sortir l’argent et l’or réclamés, les malfrats ouvrent le feu sur le commerçant et l’atteignent à l’épaule. Cette bande n’hésitait pas à changer de localité à chaque fois que leur mission était accomplie. Les plaintes se multipliaient et les pandores de la brigade de Kédougou eux, refusaient de tomber dans le piège et jurant de tout faire pour détruire le mythe mais comme une anguille, les bandits disparaissaient dans la nature sans laisser de trace. Cette fois-ci, la moissonneuse portera ses fruits car les hommes en bleu n’avaient pas démordu dans leur volonté de mettre hors d’état de nuire ces bandits de grand chemin. C’est ainsi que mis au courant de leur présence dans un bar au site d’orpaillage de Kharakhéna dans le département de Saraya, le commandant de brigade lâche ses éléments qui organisent une planque devant le bar. Ivres comme des polonais, les membres de la bande vident les lieux pour aller se terrer dans leur domicile de fortune faite de hutte. Occasion saisie par les pandores pour les mettre dans le panier à salade. La perquisition des coins et recoins a permis de découvrir tout un arsenal composé de deux armes toutes neuves, des cagoules et des tenues treillis camouflées. Menottes aux poignets, les membres de la bande composée d’Ibrahima Barry (26 ans), un ancien militaire guinéen et son acolyte Daouda Sacko (29 ans) seront conduits à la brigade.
Soumis au feu roulant des questions des enquêteurs, ces malfrats réfutent les accusations portées sur eux. Sur la provenance des armes et l’usage qu’ils comptent en faire, ils déclarent les avoir achetées au Mali sans autre précision.
Les deux ennemis jurés de la société seront déférés au parquet de Tambacounda au grand bonheur des populations.
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