À l’occasion de la journée internationale contre les mutilations génitales qui a eu lieu le jeudi 6 février 2014, le chirurgien urologue Pierre Foldès a fait le point sur les conséquences de l’excision sur la santé physique et psychologique des femmes.
L’excision, qui consiste en l’ablation totale ou partielle du clitoris, des petites lèvres et parfois des grandes lèvres, est encore pratiquée dans 29 pays d’Afrique et dans une moindre mesure dans certaines communautés d’Asie et d’Amérique du Sud. Selon l’Unicef, ces pratiques affectent moins de 1 % des filles et des femmes au Cameroun et en Ouganda, mais sont quasiment universelles à Djibouti (93 %), en Égypte (91 %), en Guinée (96 %) et en Somalie (98 %). Pire, certains États dans lesquels l’excision n’existait plus voient réapparaître des formes de mutilations sexuelles politiques. C’est le cas de la Tunisie par exemple. Cette pratique constitue une violation notoire des droits des femmes, qui sont à ce jour 125 millions à l’avoir subie dans le monde.