dimanche, septembre 8, 2024

Casamance : Jean Marie François Biagui assimile la sortie du Cardinal Théodore Adrien Sarr à un chantage et à une demande de rançon

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  » Donnez-moi ceci avant que je ne fasse ou commette cela. » Dans la vie-in-concreto, cela s’appelle du chantage ou une demande de rançon, a dit le secrétaire général du mouvement des forces démocratiques de la Casamance dans un communiqué qu’il a rendu public hier. De même, soutient Jean Marie François,  » toujours dans la vie-in-concreto, porter un message, au nom d’un tiers, et à l’intention d’une autre personne, fût-elle le président de la République ; étaler ensuite ledit message à la place publique sous prétexte de n’avoir pas été écouté ni entendu par son destinataire, cela s’appelle faire pression (autre synonyme de chantage) sur ce dernier, dans le sacré espoir de lui arracher quelque acquiescement, quel que soit par ailleurs la caractère bien-fondé ou mal-fondé voire légitime ou illégitime du message en question.

Si pour le président du mouvement pour le fédéralisme et la démocratie constitutionnels (MFDC-fédéraliste) la vie-in-concreto, chez les humains, a la particularité de coexister ou de cohabiter avec la vie-in-abstracto,  » lorsque celle-ci apparait comme plus prégnante que celle-là, nous sommes comme en état d’apesanteur. Autrement dit, nous sommes comme des gens marchant sur la tête. En cela, j’ai la faiblesse de penser qu’il ne saurait être donné à tout le monde d’être un artisan-de-paix. Ou, à tout le moins, qu’un artisan-de-paix est celui-là seul qui, face à l’objet de son élection, sait l’appréhender et le traiter sub specie aeternitatis. C’est-à-dire, sous l’aspect de l’éternité ou, si l’on préfère, sous l’aspect de l’universalité, peut-on lire dans le communiqué paraphé par le  » rebelle.  » En d’autres termes, et pour être plus terre-à-terre, si l’on se donne pour mission d’œuvrer à la restauration de la paix en Casamance, il faut avant tout se souvenir que la pratique en la matière, universellement reconnue comme telle, vaut aussi et tout autant en Casamance, se défend toujours Jean Marie François Biagui pour qui le processus de paix en Casamance a un coût.

 » Il faut naturellement que la collectivité nationale l’assume. Encore que cela doive participer, nécessairement, d’une dynamique véritable de paix, ayant objectivement pour point de départ : l’ouverture effective de négociations de paix, dont la fin recherchée s’avère être, justement, la paix durable sinon définitive en Casamance. En l’occurrence, la prise en charge du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), dans le cadre d’une telle dynamique véritable de paix, apparait comme une évidence ou une nécessité, qui participe à ce titre, et seulement à ce titre, de la gestion globale du processus de paix en Casamance. Méconnaître cela, y compris quand on s’est jeté, pieds et mains liés dans le processus de paix en Casamance, risque de provoquer frustrations sur frustrations, humiliations sur humiliations et autres ressentiments sur ressentiments, a conclu M. Biagui.

ABDOURAHMANE THIAM / iGFM (Ziguinchor)

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