vendredi, mars 29, 2024

Agressions dans la banlieue dakaroise : Les taxis complices !

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Les jours passent et se ressemblent malheureusement dans certaines localités. En effet, le taux d’agressions des personnes empruntant des moyens de transport en commun, comme les taxis, a considérablement augmenté. Le constat se généralise et inquiète au plus haut niveau

Aujourd’hui, prendre un taxi en destination de la banlieue est un acte de folle témérité. Pour cause, y être agressé y est devenu récurrent. Seydou Bâ déclare avoir été, à plusieurs reprises, victime d’agressions, l’espace d’un mois. «Le modus operandi des malfrats est d’une simplicité déconcertante mais difficile à contourner. Le taximan, complice, a, à son bord déjà, deux clients : un à ses côtés et un autre derrière son siège. La cible hèle le véhicule, entre et quelques mètres plus loin, un autre client se trouvant être le troisième complice, fait stopper ledit véhicule, y monte, faisant la cible se retrouver entre deux assaillants. Arrivée à un point d’agression défini à l’avance, le pire se produit. Téléphone, portefeuille, ordinateur portable, tout y passe, pour les hommes, les dames se faisant également violées», confiera-t-il. Les coins les plus dangereux sont les ruelles, les artères rarement empruntées, les ronds-points non contrôlés par des agents de circulation et les coins sombres de la banlieue. Les pics sont les fins de mois, quand les salaires sont disponibles ou à l’approche des fêtes. Et Justin, un banlieusard, agressé, il y a peu, au croisement de Thiaroye Tally Diallo, d’expliquer que ces coins sont choisis, parce que non seulement, ils sont non éclairés, mais aussi, déserts à une certaine heure. Face à cette situation, on est en droit de se demander si tous les taximen ne sont pas devenus des agresseurs. Interrogés par Rewmi, certains responsables des chauffeurs de taxis de la banlieue rétorquent que ce sont des brebis galeuses qui se retrouvent dans leurs rangs, dans la mesure où tous les taximen sont identifiés. Aussi, revient-il aux usagers d’être plus vigilants, quand ils empruntent un taxi et surtout, d’éviter les heures tardives. Il est aussi conseillé de vérifier si le taximan a un bon comportement, l’identi- fier discrètement et prendre le numéro de matricule du véhicule inscrit sur la portière. Mais, les autorités ont là une autre raison d’augmenter les postes de contrôle dans ces zones à risque, de procéder à l’éclairage public des quartiers, entre autres mesures de sécurisation des populations et de leurs biens.

Sada MBODJ

Source:  rewmi.com

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