mercredi, avril 24, 2024

Macky et Idy Dans la melasse des fonds politiques: un Mortal-Kombat entre frère ennemis!

Ne ratez pas!

Non à une reddition des comptes à géométrie variable!

«Chacun, dans la mesure de ses forces, secoue, de son mieux, l’anse du panier national, sans que le ministère ne s’en émeuve». (Léon Bienvenu)

Le contrôle de la gestion du budget de l’Assemblée nationale, arrêté pour l’année 2013 à la bagatelle de 16.550.783.580 francs Cfa, est en passe de semer la zizanie au sein de la douzième législature. Du moins, si l’on en juge par la dernière sortie du député Thierno Bocoum.

Mortal-kombat

Toutes griffes dehors, le président de la commission «Comptabilité et contrôle» de l’institution parlementaire a indiqué que «ce montant a été géré sans aucune forme de contrôle, ni interne ni externe». Une sortie dont le mérite a été de pointer Macky Sall him-self. C’est d’ailleurs faire preuve d’une pitoyable cécité politique que de penser que la cible de la tête de file des jeunes de Rewmi est Moustapha Niasse. Surtout quand on sait que le Secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (Afp) a raccroché, politiquement s’entend, ses godasses depuis sa bérézina du 26 février 2012 qui l’a vu, pour la seconde fois, se complaire dans le statut calamiteux de «faiseur de roi». En effet, rares auront été les observateurs à s’y être trompés. Car, les Sénégalais sont en train d’assister groggy, pour la énième fois sous les Libéraux, à un mélodrame autour des «fonds politiques», voire secrets. Il est d’ailleurs, à ce propos, de bon ton de rappeler la guerre d’usure aux funestes conséquences ayant opposé, dans le courant de la première alternance, Me Abdoulaye Wade et celui qui passait pour être le jardinier de ses rêves. Un «homme pressé» qui a eu la maladresse (le toupet?) de remplir son arrosoir avec l’argent des fameux fonds politiques. Pour la première fois, notre jeune nation a assisté, impuissante, pendant presque douze ans, à une sale guerre entre les têtes pensantes de son architecture institutionnelle. Ce fut d’abord, ce que certains analystes définissaient sous le vocable évocateur de «dualité au sommet de l’Etat» qui mettaient aux prises Me Abdoulaye Wade et son hyper-balèze ministre d’Etat et Directeur de cabinet Idrissa Seck.

Animosité fraternelle

Censée apaiser la tension avec son mentor, sa «migration à la station primatoriale», en lieu et place du Pr Abdoulaye Bathily pour remplacer Mame Madior Boye, a plutôt envenimé leurs relations. La suite de cette perfide tragédie, qui a laissé à l’Homo senegalensis des traumatismes à nul autre pareil, on la connaît. Profitant des «couacs» notés dans l’organisation du 44ème anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale qui devait avoir lieu à Thiès, une ville dont le premier magistrat est encore le président du parti Rewmi, Me Wade limoge Idrissa Seck, pour mettre en selle le ministre de l’Intérieur d’alors qui se trouvait être … Macky Sall. C’est dans les péripéties de cette nomination et, surtout, les développements politico-judiciaires des «Chantiers de Thiès», où seraient engloutis plus de 50 milliards de nos francs, qu’il faut chercher les vraies raisons de l’animosité fraternelle entre ces «deux fils bannis» du Pape du Sopi. D’autant plus que, par un ces bégaiements dont seule l’Histoire a le don, Macky Sall passa un mauvais quart d’heure chez le coiffeur à l’éternelle boule à zéro. Devenu président de l’Assemblée nationale, l’actuel chef de l’Etat a commis l’imprudence de vouloir «fouiller les comptes» de l’Agence nationale de l’organisation de la Conférence islamique (Anoci) à la tête de laquelle trônait un Karim Wade. S’ensuivit un épique bras de fer au terme duquel, après avoir recouru à la «loi Sada Ndiaye», Macky Sall fut éjecté du perchoir. Curieusement, dans les deux cas, ces déchirures ont eu pour soubassement des «affaires de sous».

Reddition des comptes

Au regard de tout ce qui précède, les ouailles de Me Abdoulaye Wade n’ont pas tort de crier au «règlement de comptes politiques» pour dénoncer la traque aux biens supposés mal acquis déclenchée au lendemain de la défaite de leur mentor, au nom d’une «gouvernance de rupture» qui se veut, désormais, «sobre et vertueuse». Et, c’est là que se trouve l’importance de la problématique soulevée par le poulain de Idrissa Seck. Sauf que les inconditionnels du chef de l’Etat, et dans une moindre mesure, ceux du président de l’Assemblée nationale, pourraient lui rétorquer, à juste titre, d’être hors de la majorité parlementaire pour «hurler avec les loups». Le bras séculier du maire de la ville rebelle d’enfoncer le clou : «C’est l’opacité totale dans la gestion du budget à l’Assemblée nationale. L’institution fonctionne sans le moindre contrôle. La Commission de comptabilité et de contrôle n’existe que de nom. Elle n’exerce pas sa mission de contrôle, de comptabilité et de gestion des crédits inscrits dans le budget de l’Assemblée nationale, comme le stipule la loi». En tout cas, ce duel à fleurets mouchetés entre d’ex-alliés, qui ne l’ont été que de nom, prouve à suffisance la nécessité de contrôler TOUS les fonds de la nation. On veut parler de la reddition des comptes qui est l’opération effectuée par un mandataire ou l’administrateur du patrimoine d’autrui. Il s’agit de tenir des livres de comptes justifiant des interventions de l’administrateur ou du mandataire sur ledit patrimoine. Il est vrai que la répartition et l’utilisation des fonds secrets faisaient déjà l’objet de cinglantes diatribes au XIXe siècle…

Papa Souleymane KANDJI

Source: rewmi.com

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